Rocambolesque affaire de  »Vente de la nationalité béninoise aux étrangers »: un vrai tsunami ravageur à l’immigration

• L’identité des 5 Policiers dont le chauffeur et la Sp du DG Agbo déposés en prison vendredi dernier

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• Identité des policiers en fuite dont celui annoncé déjà en France

• Le procès du Directeur Agbo en prison prévu ce jour à la CRIET, plusieurs autres policiers convoqués

Le commerce hideux des passeports béninois qui se développe à la Direction de l’Emigration et Immigration (DEI) a fini par creuser aux marchands, qu’ils soient civils ou agents en uniforme (policiers), une tombe dont la profondeur est pour l’heure inconnue en raison des procédures judiciaires en cours. Mais une certitude qui rompt les liens avec l’improbabilité se dégage : la guillotine de la justice exercera son effet sur les présumés coupables qui seront, au terme des procès, reconnus coupables des infractions inscrites au tableau de bord du dossier. Depuis l’interpellation des Camerounais à l’Aéroport international de Cotonou avec des passeports béninois obtenus frauduleusement, les services compétents chargés de faire respecter la loi ont braqué leurs projecteurs sur la Direction de l’Emigration et de l’Immigration avec des arrestations d’agents sulfureux, des fouilles minutieuses, des auditions à la Brigade économique et financière (Bef), le défèrement devant le parquet spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) assorti de mandats de dépôt et une audience en projection. Mais depuis que le commissaire divisionnaire de police, directeur de l’Emigration et de l’Immigration Florent Edgard Agbo, a été placé sous mandat de dépôt en décembre 2021, l’enquête judiciaire n’a jamais été interrompue. Les officiers en charge du dossier ont poursuivi les investigations pour donner une chance à la vérité d’éclore. Il s’agit de démanteler tous les maillons actifs sur le marché noir des passeports béninois délivrés en toute illégalité à des étrangers contre des gains aussi souillés que l’acte en lui-même. Selon nos informations, le vendredi 21 janvier 2022, plusieurs personnes ont été déposées en prison dans le dossier des passeports béninois délivrés illicitement aux étrangers, notamment des Camerounais. Ces personnes ont été déposées en prison après avoir été auditionnées à la Brigade économique et financière. Les sources qui ont réservé l’exclusivité des informations à la rédaction de votre Journal Le Potentiel renseignent que ces personnes ont été déposées en prison compte tenu des graves soupçons d’implication dans ce sulfureux dossier de vente de nationalité béninoise aux étrangers sous couvert des passeports illicites délivrés. Il s’agit au total de cinq (5) policiers et d’un (1) civil écroués en prison. L’identité des personnes écrouées est aussi connue. Il s’agit de: Zohoungbogbo Modeste ; Agounkpleto Ernest connu sous le sobriquet  »Babariba » ; Djadjè Agbo Damase ; Assavèdo Aubin ; Adounvo Nelson (attaché des services financiers); et Adjagba Brigitte. Il faut relever que sur les 5 policiers envoyés en prison, figurent la Secrétaire particulière (SP) et le chauffeur de l’ex-Directeur de la DEI Florent Edgard Agbo en prison depuis le 30 décembre 2021 pour abus de fonction dans le cadre de cette affaire de passeport béninois délivrés illicitement aux étrangers. Fin décembre 2021 et toujours dans le même dossier, 7 autres personnes avaient été aussi écroués en prison pour faux en écriture publique. Depuis, les enquêtes se poursuivent et présagent d’un véritable tsunami à la Direction de l’Emigration et Immigration (DEI). Pour éviter d’être emportés par ce tsunami, des sources informent que plusieurs agents de la DEI sont introuvables, et donc sont en fuite pour ne pas répondre de leurs actes dans ledit dossier. Parmi ces agents en fuite dans le cadre de la procédure judiciaire, les noms du célèbre policier Jonas Soglo et sa collègue Martine Sossou sont plus cités. D’ailleurs, d’autres sources renseignent que la policière Martine Sossou est annoncée déjà en France. Il s’agit pour elle de se réfugier dans l’hexagone pour éviter d’être arrêtée éventuellement. Toujours dans cette procédure judiciaire, plusieurs autres agents de la DEI sont convoqués pour ce lundi matin dans les locaux de la Brigade économique et financière. Une quinzaine de téléphones appartenant à des agents de la DEI ont été saisis, confient nos sources. Avec professionalisme, les juridictions entendent appliquer la loi suivant les procédures appropriées dans le cadre de ce dossier de vente de nationalité béninoise aux étrangers. En prison depuis le 30 décembre 2021, le procès du Commissaire divisionnaire de police et ex-directeur de la DEI Florent Edgard Agbo s’ouvre ce lundi 24 janvier à la CRIET. Ses co-accusés comparaîtront également dans le même dossier les chefs d’accusation d’abus de fonction et de faux en écriture publique. Mais le gouvernement béninois qui nourrit une aversion pour la corruption, le faux et autres actes délictueux n’a pas attendu trop longtemps pour procéder à des nominations par intérim au poste de directeur/ DEI et autres devenus vacants. La direction de l’émigration et de l’immigration doit pouvoir continuer de fonctionner normalement pour satisfaire les usagers. Mais au-delà, un balayage complet s’impose à la direction de l’émigration et de l’immigration. Un nettoyage partiel pourrait laisser des ruisseaux de fraude en vie sur ce vaste marché noir de vente de nationalité béninoise aux étrangers qui s’est développé à la DEI. L’acte est suffisamment grave. Délivrer frauduleusement des passeports béninois à des étrangers est un acte qui compromet la sécurité nationale et vide le sens même de la souveraineté détenu par chaque béninois de souche. Les regards sont tournés vers la CRIET ce jour pour connaître l’orientation que les juges donneront au dossier à l’issue de ce premier procès.

Rose .H