Redevance sur des produits d’exportation : Houngbédji explique la pertinence de la mesure gouvernementale
Lors de sa séance ordinaire de ce mercredi 2 février 2022, le Conseil des Ministres a pris d’importantes mesures pour le bien-être des populations.
Ainsi, au titre des mesures normatives, le conseil des ministres a approuvé les mesures conjoncturelles de soutien aux filières et de maîtrise des prix de certains produits agricoles.
En effet, malgré la bonne production agricole du Bénin, il s’observe depuis le second trimestre de l’année 2020, une tendance à la hausse des prix de certains produits, en comparaison avec ceux enregistrés aux mêmes périodes au cours des années antérieures.
Outre les effets pervers de la Covid-19, cette situation est due selon le communiqué du conseil des ministres, à la forte pression exercée sur la production nationale par des demandeurs provenants de pays de la sous région en particulier.
Face à cette situation et tenant compte de la hausse du prix des intrants sur le marché international, le gouvernement a marqué son accord pour l’instauration d’une redevance à l’exportation de certains produits et l’interdiction de la sortie des intrants agricoles hors du territoire national. Le riz paddy, le coton, le soja, l’igname, les noix de cajou, le manioc transformé ou non, le karité sont particulièrement ciblés.
Et lors du point de presse d’après Conseil des Ministres de ce mercredi, le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à apporter quelques précisions sur cette mesure. « C’est pour éviter ces sorties massives qui handicapent la consommation nationale que le gouvernement a pris ces mesures. Il est important de relever que ce ne sont pas des mesures qui frappent les producteurs et qu’il ne doit pas y avoir des faits corrélatifs sur le marché national. Les prélèvements qui sont prévus seront faits sur les exportateurs de ces produits. Ce n’est pas le producteur et ce n’est pas le vendeur dans les marchés qui paient cette redevances», a-t-il expliqué.
C’est le producteur qui supportent toujours. Jusqu’à ce jour c’est l’acheteur qui fixe le prix des produits agricoles.