???? Scandale domanial à Hêvié: toute une école publique vendue, l’éducation sacrifiée
• Le domaine qui abrite ce lieu de formation à Zoungo bradé
• Le crime foncier prend des proportions dangereuses à Abomey-Calavi
• La main ferme du Procureur attendue dans le dossier
Elles se suivent et enfoncent davantage dans la boue l’image de la commune d’Abomey-Calavi. Les affaires de mafia foncière ne relèvent plus de l’exception dans cette commune. Elles sont devenues normales. Et à chaque fois, le personnel politique qui assume les charges publiques est au cœur de la magouille. Après l’affaire ‘’39 hectares de terres’’ et celle liée au dédommagement de faux propriétaires terriens, c’est un acte de bradage d’un domaine abritant une école publique qui occupe le devant de l’actualité. L’acte de bradage concerne le domaine sur lequel l’école primaire publique de Zoungo a été érigée. Selon nos sources, en 1988, la famille GUE a fait don d’un domaine à l’État pour l’érection de l’école primaire publique de Zoungo. Nos sources informent que la superficie du domaine dépasse les 4 hectares. À l’époque, cette donation a été faite sous Étienne Hounhoui, ancien maire de la commune rurale de Hêvié. À en croire nos sources, le bradage orchestré sur le domaine est intervenu dans le cadre des opérations de lotissement. Des écarts relevés entre les dimensions initiales et celles mentionnées dans les récents plans de lotissement ont été notés. Ça sent alors de la magouille. Les criminels fonciers ont sans doute pris par là. Eux qui ne se lassent jamais de s’accaparer des parcelles d’autrui et même celles relevant du patrimoine de l’État. Selon les informations concordantes mises à disposition de notre rédaction par diverses sources, cet acte de bradage du domaine abritant l’école primaire publique de Zoungo est l’œuvre des acteurs politiques investis de la charge publique, tant à l’échelle locale qu’à l’échelle communale. D’autres sources renseignent qu’il s’agit d’une complicité entre les élus locaux, communaux et le géomètre commis pour les opérations de lotissement en 2013. Il y a presque 10 ans donc, ce vaste domaine a été bradé à des tierces personnes. Des copains, copines et coquins se sont alors servis. Chacun a pris sa part sur le domaine pourtant réservé et abritant l’école et des infrastructures pédagogiques. Selon nos sources, les usagers de l’école primaire publique de Zoungo à Hêvié n’ont jamais cessé de se plaindre de l’occupation sauvage du domaine par les auteurs, complices et bénéficiaires de l’acte de bradage. Le domaine d’une école, un sanctuaire a été profané. Pour les riverains, les activités pédagogiques ont pris un coup à cause de cette invasion sauvage des criminels fonciers. Le vaste domaine cédé par la famille GUÉ pouvait aussi abriter d’autres Infrastructures pédagogiques comme un collège d’enseignement général. D’ailleurs, les populations de Zoungo dans l’arrondissement de Hêvié en général attendent depuis longtemps un Ceg sur le site. Malheureusement, par l’acte des criminels fonciers, ce vœu reste un rêve alors même qu’un bras de fer judiciaire est en cours autour du domaine qui abrite actuellement le Ceg de l’arrondissement. Quoi qu’il en soit, le domaine de l’école primaire publique de Zoungo a été victime de la mafia foncière. La rédaction de votre Journal Le Potentiel maintient la veille et publiera bientôt, au cours de la série de publication qui sera faite sur le dossier, les noms des personnes impliquées dans ce scandale domanial qui choque la conscience. Le domaine bradé a été cédé généreusement par une famille dans le but d’assurer une éducation aux enfants du Bénin.
Conformément aux lois de la République et notamment le code foncier, quand on fait don d’un domaine pour abriter un service public, cela devient un espace inviolable qu’on ne peut morceler dans une perspective de vente. Aussi, pousser sa cupidité et son outrecuidance pour aller brader un domaine abritant une école publique, relève-t-il d’un péché hors norme. Plus rien n’effraie ces criminels fonciers visiblement. Face à ce énième acte de mafia foncière qui hypothèque l’éducation des enfants, le Procureur de Calavi, compétent, devrait se saisir le plus rapidement que possible du dossier afin que les auteurs, complices et bénéficiaires répondent de leur forfaiture. À suivre…
Rose .H
Du courage à vous