Changement suspect du nom du Centre de santé Dorcas en Clinique El-Rapha: le pasteur Sossa épinglé pour violation des textes de la MEF

• La gestion de ce patrimoine de l’église Mission Évangélique de la Foi pose problème

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Après le bras de fer judiciaire qu’il a engagé pour faire échec à l’alternance au sommet de l’église Mission Évangélique de la Foi ( Mef), le pasteur retraité Augustin Sossa se retrouve à nouveau, et ce tristement, au-devant de l’actualité dans un autre dossier. Il s’agit de la gestion qui est faite d’un patrimoine collectif appartenant à la Mef: le Centre de santé miraculeux Dorcas (Csmd). Ici encore, Augustin Sossa, pasteur honoraire admis à la retraite et ex-premier responsable de la Mef est au banc des accusés. Selon nos informations, le Centre de santé miraculeux Dorcas (Csmd) situé à Vodjè (Cotonou) a été créé il y a 25 ans. Le Csmd est depuis sa création un patrimoine de l’église Mission Évangélique de la Foi (Mef). Seulement depuis quelque temps, les fidèles de cette église ont constaté, avec stupeur, un changement inattendu du nom du centre de santé. Désormais, le Centre de santé miraculeux Dorcas (Csmd) est devenu Clinique El-Rapha. Nos sources indiquent que ce changement de nom aurait été opéré par le pasteur retraité Augustin Sossa. Aucune concertation n’aurait été organisée avec les instances habilitées de l’église Mission Évangélique de la Foi internationale Bénin. D’autres sources informent que le pasteur Augustin Sossa, malgré son admission à la retraite, a juste usé de ses pouvoirs d’antan pour opérer ce coup de force qui, à bien des égards, dépouille la Mef qui perdrait de facto ses droits de propriété sur le Centre de santé miraculeux Dorcas (Csmd). Rebaptisé Clinique El-Rapha, le Csmd serait désormais passé aux mains de dame Anne Sossa, fille du pasteur Augustin Sossa. La gestion de la Clinique El-Rapha aurait été confiée à Anne Sossa qui, selon certaines sources, a fait des études en médecine dans certains pays du continent. Les fidèles approchés ne s’en remettent pas. Hier si proches de leur bien commun, aujourd’hui, ils se sentent plus que jamais éloignés du Csmd avec ce changement de nom qui laisse assez de suspicions. Dans les rangs des fidèles interrogés, les mutations en cours autour du Centre de santé miraculeux Dorcas sont un énième acte incompréhensible posé par Augustin Sossa, pourtant admis à la retraite après avoir été pendant plus de 40 ans le n°1 de la l’église Mission Évangélique de la Foi (Mef).

Retour sur la genèse du Csmd

En 1993, le collectif des femmes de la Mission Evangélique de la foi, sur l’initiative de son responsable national, avait institué le ministère Dorcas, qui consistait à exercer des œuvres sociales au profit des populations. Un ministère qui a son fondement dans la Bible (Actes 9 : 36-39). Le ministère ainsi créé a fait ses preuves dans les six départements que comptait le Bénin : Atlantique, Ouémé, Mono, Zou, Borgou et Atacora. Les populations recevaient gratuitement des médicaments et autres produits pharmaceutiques, de l’argent, des vivres et des habits. Ces dons étaient également destinés aux prisonniers. Dans l’intention de faire évoluer le Ministère Dorcas et de corroborer ce sacerdoce, la Mission Évangélique de la Foi Internationale au Bénin a décidé de promouvoir ses activités par la création d’un centre dénommé : ‘‘Centre de Santé Miraculeux Dorcas’’, afin d’aider les populations dans le domaine socio-sanitaire. C’est dans cet ordre d’idées que les responsables de la communauté chrétienne la MEF Internationale se sont organisés au sein d’un groupement appelé Union des Églises de la Mission Évangélique de la Foi (UEMEF), pour créer le Centre de Santé Miraculeux Dorcas (CSMD). Ce groupement de plus de quarante (40) églises de la MEF Internationale au Bénin a décidé de se mettre aux côtés des centres confessionnels sanitaires pour participer, par des approches successives et progressives, à la promotion du bien-être des populations sur des bases statutairement définies constituées de 24 articles qui régissent l’existence du CSMD. Selon l’Article 8, le CSMD est constitué de l’union des Églises de la MEF alors que l’Article 9 stipule que les organes de gestion et de contrôle du CSMD sont l’Assemblée générale, le Comité des Pasteurs, le Conseil d’Administration, le Comité de supervision des œuvres, le Comité de Direction des œuvres et le Commissariat aux comptes. Les articles suivants précisent la composition et le rôle de chaque organe du CSMD. Avec cet attelage réglementaire, un changement de nom ou un transfèrement de droit de propriété ne peut être opéré autour du Centre de santé miraculeux Dorcas (Csmd) de façon unilatérale. Même si l’acte est posé par un ancien premier responsable du Mef, Augustin Sossa Pasteur retraité, il n’en demeure pas moins qu’il est aux antipodes des textes. Tout changement de nom devrait donc se faire suivant la volonté de la MEF Internationale au Bénin, conformément aux statuts. L’article 21 des statuts indique que toute modification des présents statuts ne peut intervenir qu’en Assemblée générale, à la majorité simple des membres votants. Cette Assemblée générale ne peut se tenir que lorsque le quorum est atteint. Mieux, l’Article 22 ajoute que la dissolution du CSMD ne peut être prononcée que par une Assemblée générale extraordinaire convoquée à cet effet. Cette dissolution ne sera effective que si elle est approuvée par au moins la moitié des membres votants, selon le quorum de l’Assemblée générale. Selon nos sources, aucune de ces dispositions n’a été respectée dans cette procédure de changement de nom du Csmd en Clinique El-Rapha. Nul n’est au-dessus de la loi et des textes. Cela est opposable aux citoyens et s’applique aussi aux pasteurs. Au regard de ces faits, si les fidèles de la Mef contestent ce changement de nom du Csmd devant les juridictions, il est fort probable qu’ils arrivent à mettre en déroute leur désormais ancien pasteur Augustin Sossa. Auquel cas, la Mef reprendra l’entièreté de ses droits de propriété sur le patrimoine commun que représente le Centre de santé miraculeux Dorcas. De toute façon, il s’agit encore d’une affaire qui n’honore pas le statut très respecté de l’homme de Dieu. Le pasteur retraité Augustin Sossa est malheureusement encore au banc des accusés.

Rose .H.