Procès dans l’affaire de vente des passeports béninois aux étrangers : halte à l’infox ! pas encore de verdict, la CRIET tranche demain

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Dans la rocambolesque affaire de vente des passeports béninois à des Camerounais, les mis en causes épinglés pour la plupart à la Direction de l’Emigration et Immigration (DEI) devront encore attendre quelques heures pour savoir à quoi s’en tenir quant aux sanctions judiciaires. En détention préventive, pour les uns depuis fin décembre 2021, et pour les autres depuis janvier 2022, les personnes impliquées dans ce sale dossier de marché noir des passeports à la DEI maintiennent leur souffle en suspens.

Jusqu’ici, les rounds observés lors des différentes audiences à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) n’ont encore accouché d’aucun verdict définitif. Mieux, les juges de cette Cour spéciale n’ont même pas encore prononcé une décision à valeur de verdict. Curieusement, depuis quarante-huit (48) heures, les réseaux sociaux et certains nouveaux médias ont servi de canaux de relais d’un prétendu verdict que les juges de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) auraient prononcé à l’issue du dernier procès tenu le vendredi 04 mars 2022.  » Faux et faux », nous a-t-on rétorqué à l’énoncé de la question de savoir si les verdicts avaient été prononcés.

Selon nos sources, aucun verdict n’a, pour le moment, été acté par la CRIET dans ce dossier des passeports béninois illicitement délivrés à des Camerounais. À tout point de vue, les auteurs de ce Fake New sont tombés dans le piège d’un amalgame sur des concepts du jargon judiciaire. Une confusion totale entre ce qu’on appelle, une réquisition et une condamnation. Une réquisition n’est pas à confondre à une condamnation. Les réquisitions sont faites par le ministère public. Les juges en charge du dossier qui ne sont tenus par ces réquisitions, eux, ont la liberté totale de prononcer à la suite des plaidoiries et des réquisitions un verdict donnant lieu à une condamnation ou au relax. Or, dans la cas de l’affaire des passeports, les juges n’ont encore prononcé aucune condamnation.

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Au dernier procès du 4 mars dernier, le ministère public représenté par le Procureur spécial de la CRIET, Mario Metonou, a fait ses réquisitions. On retiendra que: 10 ans de prison ferme et 5 millions FCFA d’amende ont été requis contre le commissaire divisionnaire Florent Edgard Agbo, ex directeur général de la DEI ; 10 ans de prison avec 5 ans de sursis et 5 millions FCFA d’amende ont été requis contre Mme Brigitte Adjagba, secrétaire particulière de l’ex patron de la DEI ; 10 ans de prison ferme et 5 millions FCFA d’amende ont été requis contre le chef quartier d’Avotrou à Cotonou ; 10 ans de prison ferme et 5 millions FCFA d’amende ont été requis contre chacun des 12 policiers arrêtés ; 10 ans de prison avec 3 ans ferme et 5 millions FCFA ont été requis contre chacun des deux intermédiaires ; 10 ans de prison ferme et 5 millions FCFA d’amende ont été requis contre chacun des six (06) camerounais bénéficiaires des passeports illicites.

Par ailleurs, deux mandats d’amener ont été décernés contre les sieurs Abdoulaye Agninan et Loukman actuellement en cavale et absent au procès. Le procès du vendredi 4 mars n’a donc pas permis aux juges de la CRIET de prononcer une condamnation. Il s’agit juste des réquisitions contre les mis en cause qu’il ne faut pas confondre avec une décision de condamnations.

Aux dernières nouvelles, nos sources informent que c’est demain, lundi 7 mars 2022 que les juges de la CRIET vont trancher en prononçant leur verdict dans cette affaire de passeport illicitement délivrés aux étrangers. Les regards sont donc tournés vers Porto-Novo, siège de la CRIET pour savoir le sort réservé aux mis en cause dans ce dossier.

À suivre..

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