Maintien des criminels financiers dans l’effectif de l’ANaTT après le licenciement collectif: une maladresse du chef service ressources humaines, sa révocation s’impose

0 92
Banniere GKS

Ce qui se joue dans les couloirs de l’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT) échappe à toute logique. Alors qu’un vent de réforme souffle sur cette agence après des malversations financières et de gestion peu orthodoxe, certains cadres commis à des postes de responsabilité visiblement, par légèreté, entravent le processus du grand nettoyage. À tout point de vue, une panne se signale au service des ressources humaines de l’ANaTT.

- Advertisement -

Banniere carrée

Le 12 octobre 2021, 127 agents de l’agence ont été licenciés. Ce licenciement répond à une logique de restructuration. Mais malheureusement, il y a encore de la souillure dans la maison ANaTT. Ils sont nombreux, ces agents de l’ANatt à être trempés dans des affaires louches, mais qui curieusement ont été maintenus dans l’effectif du personnel. Parmi ces agents épargnés par le licenciement, il y en a qui ont commis des actes répréhensibles et accusés de faux et usage de faux avec à la clé des millions de francs CFA empochés par des circuits noirs. Il s’agit des agents qui ont commis des crimes financiers et des détournements de fonds et qui ont dû rembourser après des décisions du Conseil de discipline à l’ANaTT. C’est le cas par exemple du sieur Abdou Karim Salifou actuellement en fonction au  »Service Retrait des plaques » à Akpakpa à Cotonou. En plus de lui, la rédaction de votre Journal Le Potentiel a pu recenser trois (3) autres agents très impliqués dans des affaires sales. Mais curieusement, tous ces agents ont été épargnés par le vent de licenciement qui a emporté 127 personnes de l’ANaTT. Or, les faits reprochés à ces agents souillés sont suffisamment graves. Le cas du sieur Abdou Karim Salifou est assez parlant. Il y a trois ans, Abdou Karim Salifou a été épinglé dans un sale dossier. Par note service n°2044/ ANaTT/ MIT/DA/ SRH/SA du 14 août 2019, un conseil de discipline a été institué pour examiner les faits reprochés au sieur Abdou Karim Salifou, Contrôleur des services financiers, précédemment Régisseur de l’agence Mono-Couffo de l’Anatt. Composé d’une dizaine de membres, ce conseil de discipline était présidé par Bernard Zannou, alors Directeur général adjoint de l’ANatt. Dans le rapport du conseil de discipline, Abdou Karim Salifou est accusé de malversations, faux et usage de faux en écriture publique dans des dossiers d’immatriculation des véhicules à deux roues, tricycles et quadricycles à moteur. Dans ce dossier, des quittances irrégulières ont été constatées dans des dossiers d’immatriculation traités par Abdou Karim Salifou. Plus concrètement, Abdou Karim Salifou alors Régisseur à l’ANatt Mono Couffo, a collecté des dossiers d’immatriculation dans un circuit parallèle auprès des usagers. Ensuite, il a envoyé ces dossiers à la division ANatt à Akpakpa. Tous ces dossiers ont été rejetés pour des irrégularités notées dans les carnets. Interpellé, le sieur Abdou Karim Salifou n’a pas nié les faits. Dans la foulée, le mis en cause a reversé une somme de 3.035.500 francs CFA indûment perçue dans le circuit parallèle de collecte des dossiers d’immatriculation. Le rapport du Conseil de discipline laisse lire que Abdou Karim Salifou a reconnu les faits de malversations, de faux et usage de faux en écriture publique. En analysant les réponses fournies lors de l’audition, les membres du conseil de discipline ont précisé que la responsabilité du sieur Abdou Karim Salifou est avérée dans les cas de malversations et de faux et usage de faux en écriture comptable. Le mis en cause n’a à aucun moment nié les faits. En position d’agent assermenté, Abdou Karim Salifou s’est ainsi rendu coupable des faits de trafic de quittance avec le changement des noms des usagers, la manipulation des souches de quittance de carnets afin de rançonner les populations. En guise de sanction, le conseil de discipline avait alors acté les mesures de rétrogradation par l’abaissement d’échelon. Il s’agit là des faits suffisamment graves constitutifs d’infractions prévues et punies par le code pénal et non encore couvertes par une prescription. Dans ce dossier, traité en conseil de discipline en 2019, une procédure judiciaire devrait être enclenchée. Mais cela n’a pas été fait. Aujourd’hui, cet agent est même épargné par le licenciement collectif qui a emporté 127 personnes de l’ANatt. En plus de lui, plusieurs autres agents impropres sont toujours maintenus dans l’effectif de l’ANaTT. Maintenir de tels profils d’agents à l’ANatt n’augure d’aucun résultat. Au contraire, cela met en insécurité l’agence déjà grabataire en raison des pratiques frauduleuses de tout genre qui y ont été découvertes. Si ces agents souillés sont toujours là à se la couler douce, c’est bien à cause d’un dysfonctionnement du service des ressources humaines de l’ANaTT. C’est le service des ressources humaines qui devrait mieux s’appliquer en mettant à la disposition du directeur général de l’ANatt les vraies informations sur le profil des agents à congédier. Comment alors, le Chef service ressources humaines de l’ANaTT a pu laisser de tels noms dans le lot du personnel lors du dégraissage de l’effectif ? Il s’agit vraisemblablement d’un manquement au devoir sur lequel le chef service ressources humaines doit s’expliquer. C’est du ressort du Chef service ressources humaines de guider le nouveau directeur général de l’ANatt pour le grand nettoyage. Si les criminels financiers sont toujours, au jour d’aujourd’hui dans l’effectif du personnel de l’ANaTT, c’est bien la panne du service des ressources humaines qui en est la cause. Son premier responsable devra être débarqué au besoin pour cette légèreté. La rédaction de votre Journal se réserve le droit de publier tout au long de ses prochaines parutions, les noms de ces agents souillés qui, par magie ou protection ou légèreté du service des ressources humaines, sont toujours dans la maison ANaTT. Dans le lot de ces agents, il y a déjà un ancien chef antenne ANaTT /Lokossa dont nous taisons le nom pour le moment. À suivre…

R. H

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!