En pleine zone résidentielle à Cotonou, point de paix pour les populations ! En cause, la salle des fêtes »Le Majestic » qu’il convient désormais de rebaptiser en « usine de fabrication de bruit toxique ». Plus précisément à Fidjrossè Fiyégnon 2, les populations vivent le martyre de façon continuelle à cause des bruits assourdissants produits de manière incontrôlée par Le Majestic.
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Alors que la gouvernance prônée vise à asseoir une discipline dans tous les secteurs et sous-secteurs, cette salle des fêtes excelle dans la pagaille avec une violation des textes réglementaires en matière de la production du bruit. En effet, selon l’article 7 du décret N°2001-294 du 8 août 2001 portant règlementation du bruit en République du Bénin : « de 6h à 13h, l’intensité du bruit ne doit pas dépasser 50 décibels (dB) dans les zones d’habitation sur toute l’étendue du territoire national, et de 13h à 15h, elle ne doit pas dépasser 45 dB». Mais dans les faits, c’est tout comme si ce décret n’a jamais existé pour les promoteurs de »Le Majestic ».
La pollution sonore est devenue « l’anti-sommeil » qu’ils administrent sans discontinuer aux citoyens résidents de Fidjrossè Fiyégnon 2 à Cotonou. La musique, à volume très élevé, est régulièrement balancée dans les haut-parleurs de cette salle des fêtes installée sous des toiles de tente. La preuve que la salle n’est pas insonorisée. Cette pagaille est notée depuis 2019.
Selon les signalements du sonomètre requis par l’huissier Maxime Assogba suite à des plaintes, le niveau du bruit produit par cette salle des fêtes »Le Majestic » fluctue entre 51 et 80 décibels. Un excès énorme qui fait dire à plus d’un que les promoteurs se croient au-dessus de la loi. Visiblement, les promoteurs bafouent depuis 2019 les règles éthiques, crachent sur le décret antibruit en vigueur et violent les textes antipollution ainsi que ceux interdisant de planter des toiles de tente en milieu urbain. « Parfois, nous prenons plus de 90 décibels dans les oreilles, du jeudi au dimanche, de 10 heures à 5 heures du matin. Les musiques sont tellement fortes que les murs et cloisons de ma maison vibrent », explique N. B, un résident excédé par la sonorisation exagérée de la salle des fêtes.
Le comble, malgré les nombreuses plaintes, le ras-le-bol des riverains semble n’avoir jamais été entendu ; nos sources révèlent même que le ministère du Cadre de Vie et du Développement durable, la Brigade de la Lutte Anti-Pollution, le Procureur de la République, le Préfet ont été saisis pour faire stopper la pagaille. Mais, poursuivent nos sources, le promoteur reste « imperturbable » et continue d’empêcher des citoyens de dormir librement à Fidjrossè Fiyégnon 2.
Le sonomètre a relevé dans la chambre d’une des victimes, jusqu’à 77 dB seulement en décembre 2021. Cette dernière avait même commis un huissier de justice pour des besoins de plainte. Une véritable pollution sonore. Le malheur est là et s’appelle « salle des fêtes Le Majestic ». Vivre au quartier Fidjrossè Fiyégnon 2 ressemble bien à un stage en enfer tant les populations continuent de souffrir le martyre sous les baffles de « cette usine de fabrication du bruit » postés au Majestic. Mais jusqu’à quand, cette pagaille va continuer ?
Les populations attendent juste la main-forte des autorités pour être délivrées des griffes des promoteurs « indélicats » de cette salle des fêtes « Le Majestic ».
À suivre…
