Soirée slam le 21 mai dernier à l’Ifb: Fann Attiki et cie peignent la condition humaine
L’institut français du Bénin (Ifb) a offert au public de Cotonou ce 21 mai 2022, une soirée slam qui a vu défiler sur scène plusieurs artistes, dont le Congolais Fann Attiki venu à Cotonou dans le cadre d’une série d’activités.
Les Cotonois ont bravé la pluie de ce samedi 21 mai soir pour aller suivre un spectacle pas des moindres. Il s’agit d’une soirée slam qui a vu prester un auteur congolais, des vedettes de ce genre musical au Bénin et des artistes émergents.
La première de scène a été assurée par le quatuor Fann Attiki, le griot Barasuno et Alito venus du nord du Bénin, ainsi que Harmonie Dodé Byll Catarya venue de Porto-Novo.
Dans une complicité qu’ils ont entretenue sur scène, ces slameurs ont tenu le public en haleine avec des thèmes liés à la condition humaine à travers des mots et des vers. « Vivre consiste à aimer, à tout faire pour qu’autour de nous, les gens se sentent aimés. Ce spectacle a été une très belle expérience pour moi, une vraie raison de motivation », a fait savoir l’écrivain et slameur Congolais Fann Attiki Mampouya à l’issue de la soirée. Harmonie Byll Catarya a dit un texte (docteur je veux changer de sexe) relatif aux violences faites aux femmes et qui a particulièrement intéressé le public. « Ce n’est pas forcément parce qu’on veut être homme, mais peut-être parce qu’on vit des situations et on se dit que c’est peut-être lié au genre du sexe. C’est pour redonner à la femme toutes ses valeurs et dire que ce sont des situations qui doivent cesser, parce que cela ne permet pas véritablement l’émancipation de la femme », confie la slameuse béninoise qui s’est dite très heureuse d’avoir partagé la même scène que Fann Attiki, Alito et le griot Barasuno. « Le slam c’est du partage et il y a eu du partage de mots entre les frères d’art. La complicité s’est développée tout naturellement, tranquillement et bien », a-t-elle poursuivi.
À la deuxième de scène, le public a assisté à la restitution des ateliers d’écriture slam animés par l’hôte congolais Fann Attiki durant 4 jours à l’Institut français du Bénin.
Et pour finir cette soirée, la scène a été ouverte aux slameurs et slameuses béninois dont Amel Agbandgla dit Froby qui a remercié les autorités de l’Ifb qui ont initié l’atelier d’écriture qui leur a permis d’aiguiser leurs plumes.
L.T.