À bâtons rompus avec un jeune leader politique du Couffo: Fabrice Fangnigbé signe son come-back dans l’arène politique

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L’absence du jeune leader du Couffo, Fabrice Fangnigbé sur le terrain politique est-il un abandon ou un repli tactique ? La question taraude les esprits et fait l’objet de conversations au sein de ses militants et de la classe politique béninoise. Pour lever toute équivoque, nous sommes allés à sa rencontre. Le jeune politique et philanthrope a accepté se prêter à nos questions. Interview.

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Le Potentiel : Présentez-vous à nos lecteurs.

Fabrice Fangnigbé : Merci Monsieur le Journaliste. Je suis Fabrice Fangnigbé, jeune opérateur économique. Je suis un natif de Djakotomey dans le département du Couffo.

Vous êtes également une personnalité politique non négligeable du département.

Bon on essaie d’emboîter les pas à nos aînés. Il faut dire que j’ai milité par le passé au sein de plusieurs partis et mouvements politiques. Entre autres, j’ai été responsable national des jeunes de l’Union Sociale Libérale (USL) du Président Sébastien Ajavon.

Avez-vous pris part aux scrutins législatif du 29 avril 2019 et communal de 2020 ?

Personnellement non. Mais il faut dire que j’ai travaillé aux côtés de l’actuel ministre des Sports, Oswald Homeky lors des trois dernières consultations électorales.
J’ai mis en branle ma stratégie politique auprès de mes aînés. Toute chose qui a permis au parti l’Union Progressiste, présidé par le renard de Djakotomey Bruno Amoussou de rafler les trois sièges de la 11è circonscription. Une première depuis plusieurs décennies. Cet engagement sans marchandage a été réitéré lors des élections communales et municipales qui a porté Bruno Fangnigbé, mon géniteur au piédestal supérieur de la ville.
J’ai été également très actif sur le terrain lors de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Les archives peuvent témoigner. J’ai proprement mouillé le maillot aux côtés du ministre Oswald Homéky et du coordonnateur communal de l’Union Progressiste pour la victoire par K.O du duo Talon-Talata dans le département du Couffo notamment à Djakotomey.

Selon des indiscrétions, le ministre Oswald Homeky vous aurait démarché de l’USL dans le cadre des législatives de 2019. Qu’en est-il en réalité ?

Je n’ai jamais été démarché par le ministre Oswald Homeky. J’ai choisi volontiers de travailler aux côtés de l’UP vu que le parti pour lequel je militais à l’époque n’était pas dans les startings block des élections. Ce qui a permis au parti de rafler les trois sièges de la 11è circonscription électorale. Une première dans notre histoire politique. Faudrait-il rappeler que la commune de Djakotomey n’a plus jamais eu de représentant à l’Assemblée nationale depuis près de 10 ans? En 2019, nous avons renversé cette donne.
L’autre chose, il faut dire que ce n’est pas la politique qui lie le ministre Homeky et moi. C’est plutôt un lien de fraternité de longue date.

Nous avons appris, lors des communales de 2020 votre rapprochement avec le président Abdoulaye Bio Tchané à travers le Bloc Républicain. À l’époque, vous avez été l’objet de toutes les conversations. Les gens ont estimé que vous étiez en train de mener un double jeu vu que vous avez mouillé le maillot aux côtés de l’UP lors du scrutin législatif.

Évidemment il y a eu des rencontres avec l’instance dirigeante du Bloc Républicain et moi, mais loin de moi toute idée de trahison. Je suis juste animé par le développement de ma commune. Et comme vous le savez, j’ai battu campagne aux côtés de Bruno Fangnigbé, candidat UP à l’époque. Il a été élu conseiller, puis maire de la commune de Djakotomey. Je voudrais au passage saluer le président Abdoulaye Bio Tchané pour son esprit d’ouverture et sa témérité.

Si éventuellement, l’on vous donnait la possibilité d’être candidat pour les élections législatives à venir, lequel des deux grands partis de la mouvance sera votre choix ?

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J’aviserai. Pour l’heure, ce qui me préoccupe c’est mettre mes militants en ordre de bataille et définir de nouvelles stratégies pour ratisser large au scrutin législatif.

Alors qu’est-ce qui explique votre absence sur le terrain politique depuis peu?

Vous savez que dans la vie, il faut de la méthode dans tout ce que l’on fait. Mon absence sur le terrain politique n’est nullement un abandon. Loin s’en faut! C’est plutôt un repli tactique. Et comme on le dit familièrement, je suis au labo (rire). Dans les tout prochains jours, je vais relancer la machine. Tout est fin prêt, je peux vous assurer.

Les législatives de 2023 en ligne de mire?

Le peuple béninois ira aux urnes en janvier 2023 conformément au calendrier électoral. Ce que je peux vous dire est que ma base et moi aurons notre mot à dire dans ce scrutin qui s’annonce électrique.

Quelle est votre lecture de la gouvernance de Patrice Talon ?

J’avoue que je suis sidéré. Le Bénin a amorcé un nouveau virage depuis le 6 avril 2016 sur tous les plans. Tout le monde peut se rendre à l’évidence aujourd’hui. Notre pays sous Patrice Talon sort progressivement des sentiers battus. Le chef de l’État est infatigable et très soucieux de l’avenir de ses compatriotes. Et donc, il convient de le soutenir sans marchandages afin qu’il parachève ses œuvres pour le bonheur de tous les Béninois.

Avez-vous une thérapie de choc pour la décrispation de la tension politique?

Ecoutez, est-ce qu’il y a tension politique encore dans le pays. Le Président de la République a réussi à calmer les ardeurs. On se rend compte progressivement que Patrice Talon est un homme qui tient beaucoup à la cohésion nationale et au bien-être de tous ses compatriotes. La preuve, j’ai appris via les médias la libération d’une quinzaine de personnes jadis poursuivies pour atteinte à la sûreté de l’État.
Récemment, il a reçu une seconde fois en l’espace d’un an son prédécesseur Boni Yayi. Des jours plus tôt, le Président Nicéphore Soglo était à son cabinet. Je pense que tout ceci participe de la décrispation du paysage politique, si je dois reprendre vos termes. Patrice Talon est très perméable et tient à la paix et à la cohésion dans le pays.

Au-delà des actions politiques visant le développement de la commune de Djakotomey et le Couffo en général, vous vous investissez également dans les œuvres sociales. À ce titre, vous avez reçu le grand prix Bénin Développement Golden Award. Que peut-on savoir davantage?

Bénin Développement Golden Award est une marque de reconnaissance et d’encouragement à l’endroit des valeureux citoyens nationaux et internationaux des entreprises privées et publiques, acteurs de la vie socioéconomique et administrative ayant fait preuve d’abnégation, de performance et d’exemplarité dans leurs activités. Le prix m’a été décerné par le Réseau panafricain des enseignants pour la paix, l’unité et le développement le 22 janvier 2021 à l’Université d’Abomey-Calavi. Ce prix a couronné mes efforts à l’avantage des couches vulnérables et renforcé mes motivations.

Votre mot de fin.

Je tiens à vous remercier pour cette opportunité qui m’a été offerte. Je voudrais féliciter le Président Patrice Talon pour ses œuvres de redressement national entreprises depuis 2016. Il fait un travail imbattable qui mérite d’être soutenu. C’est pourquoi je lui réitère tout mon soutien indéfectible. Je profite de l’occasion pour lancer un vibrant appel à tous mes militants de la 11è circonscription électorale à se tenir prêts, car la machine sera relancée très bientôt pour des victoires certaines.

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