Activités liées aux examens de fin d’année scolaire au Benin: surveillance et corrections, des nids de corruption

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(Les Ddemp fortement incriminées)

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Dans les douze départements du pays, l’image de prestige du secteur éducatif est mise à mal par des pratiques corruptives, de rançonnement et autres actes hideux. Selon nos informations, c’est le sous-secteur de l’enseignement maternel et primaire qui est mis en cause avec des arguments étayés d’une extrême précision qui indexent la haute hiérarchie en charge du secteur dans le pays. « Rançonnement dans les Directions départementales des enseignements maternel et primaire». Ainsi pourrait-on résumer l’essentiel des faits graves évoqués par les présumées victimes qui appellent d’ailleurs le ministre de tutelle, Salimane Karimou à mettre fin à la pagaille. À en croire les présumés victimes, les faits de corruption et de rançonnement se déroulent dans le cadre des travaux de fin d’année notamment en ce qui concerne le choix des enseignants devant participer aux travaux des examens de fin d’année scolaire. Le narratif sous anonymat d’un instituteur de grade B1-3 dépêché à la correction dans un centre du pays est assez descriptif des faits sur lesquels les accusés devront être interpelés pour des éléments d’explications. « Je ne me suis pas préparé pour faire la correction. C’est un enseignant qui se dit en train de m’aider et qu’en retour je dois lui donner 35000 pour qu’il remette ça au boss. J’ai accepté. À la première journée, j’ai vu beaucoup de mes amis qui étaient réservés et méfiants, mais au fil des jours on a commencé par se confier l’un à l’autre. C’est comme ça que j’ai compris que beaucoup parmi nous doivent payer de 30000 à 40000 selon la distance », lit-on dans le message de cet instituteur. Visiblement excédé par ce qui a tout l’air d’un rançonnement organisé en chaîne, il poursuit en expliquant : « Ce qui me gêne, c’est qu’il y a beaucoup de mes doyens Directeurs d’école qui sont restés à la maison quand bien même ils ont gardé le Cm2 et ont présenté des candidats et on nous prend nous collaborateurs pour décider du sort de leurs enfants à leur place». Il se pose ici, si ces informations sont avérées, un problème dans le choix des acteurs devant aller juger des connaissances restituées par les jeunes écoliers des classes de Cm2. Plus loin, l’instituteur bien avisé affirme que la pratique a cours depuis des années avec un choix préférentiel pour les  » fidèles du boss » et autres  »klébés » qui désertent les salles de classes en pleine année scolaire pour se transformer en commerçants avec des activités parallèles. En dénonçant une chaîne de rançonnement organisé avec des instituteurs non méritants qui sont envoyés en mission par le  »boss » pour collecter les fonds auprès des victimes, le message de dénonciation précise des montants perçus sur chaque type de travaux. « Voici comment ça se passe pour les travaux de fin d’année : surveillance, écrit et EPS : 7000f dont 5000f pour le boss et 2000f pour les klébés ; secrétariat anonymat et relevé : 25000f dont 20000f pour le boss et 5000 pour les klébés; finition : 35000f dont 30000f pour le boss et 5000f pour les klébés; pour la correction ceux qui sont distants des communes de correction donnent 25000f, ceux qui ont quitté loin à cause de l’hébergement donnent 35000f». Si les faits tels que relatés sont avérés, les directeurs départementaux des enseignements maternel et primaire sont vivement interpellés. Les présumés victimes qui dénoncent un enrichissement illicite de la hiérarchie sur le  » dos des enseignants  » révèlent aussi qu’un enseignant convié pour les travaux d’anonymat et  »qui n’est pas du goût » du boss a été  »chassé après 4 jours de travail de la salle pour être remplacé par l’un des leurs ». Le ministre des Enseignements maternel et primaire Salimane Karimou est vivement attendu pour éclaircir cette affaire en sommant les directeurs départementaux pour avoir des explications et prendre des mesures punitives qui s’imposent. Sinon, les  »directeurs titulaires du CM2″ comme l’écrivent les victimes qui ne sont pas dans le cercle du  »boss » et autres instituteurs méritants vont continuer par subir le diktat du rançonnement.

Brivël Klokpê Sogbovi

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