Le gouvernement du président Patrice Talon ne cesse de multiplier les actions pour redorer le blason du sport béninois en général et du football en particulier. Depuis plus de 5 ans, des dizaines de millions sont débloqués chaque année pour subventionner les clubs qui animent les différents championnats de football. Mais au delà des équipes, le gouvernement a décidé de revoir les conditions de vie et de travail des arbitres qui sont souvent appelés à diriger les rencontres.
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Ce 1er juillet 2022, le Ministre des Sports Oswald Homéky a avec la collaboration du comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football (Fbf), invité les hommes en noir (arbitres fédéraux, arbitres de district, élèves arbitres) à la salle bleue du palais des congrès de Cotonou pour leur annoncer une bonne nouvelle.
Il s’agit de la professionnalisation de l’arbitrage à compter de la prochaine saison des ligues. «Nous avons engagé depuis quelques mois grâce au concours et soutien de la Fbf, la marche vers la professionnalisation de l’arbitrage de football au Bénin», a introduit le patron des Sports. A l’en croire, l’arbitrage a souvent fait l’objet de commentaires et de vives critiques. Une décision arbitrale, qu’elle soit consciente, voulue ou qu’elle provienne d’une erreur d’appréciation peut avoir un impact important sur le jeu et même au-delà.
Des analyses ont donc été faites sur ce qui pourrait être la cause de cette situation. Et deux (02) types de causes ont été identifiés. Elles sont structurelles et humaines.
Le gouvernement par le biais du Ministère des Sports a alors décidé de consacrer la professionnalisation de la fonction d’arbitre au Bénin. «Ça veut dire que désormais, quand on est arbitre, on est professionnel et payé comme tel. Évidement on peut avoir un métier à côté comme c’est le cas dans tous les pays, mais on peut ne pas avoir un autre métier et vivre exclusivement de ce qu’on gagne en tant qu’arbitre», explique Oswald Homéky.
Dans les détails, l’autorité informe que le gouvernement va mettre des ressources à la disposition de la fédération qui, à la suite des différentes formations habituelles , sortira la liste des arbitres retenus pour officier les matchs des différentes ligues professionnelles. Cette liste sera transmise au service financier. Un montant qui sera communiqué plus tard, sera payé mensuellement aux arbitres retenus comme un salaire de base du fait de leur fonction d’arbitre. «Les désignations pour les matchs vont continuer par se faire comme d’habitude, les primes vont continuer d’être payées sur la même base», a rassuré Homéky.
Ce qui voudra dire que désormais, de leur désignation jusqu’aux matchs, les hommes en noir n’auront plus aucun contact avec les présidents de clubs quels qu’ils soient.
Par ailleurs, le déplacement et l’hébergement leur seront assurés. Mieux, les primes de match seront également payées par transfert électronique le soir même de la rencontre qu’ils auront officié.
*Le salaire, mais des obligations !*
«Quand on a mis tout ça en œuvre, vous allez être surveillés. Ce ne sera plus l’instructeur ou l’inspecteur qui est envoyé par la commission qui va vous surveiller. Nous allons mettre en place un système vidéo où nous allons faire la captation de presque tous nos matchs. Mais en dehors de ce système, même une vidéo amateur filmée par n’importe qui dans le public peut être une pièce à conviction», précise le Ministre des Sports. «Si vous commettez une faute ou une erreur d’arbitrage, vous serez sanctionnés sur la base du barème que la Fbf fixera. Si les fautes deviennent graves et répétitives, l’arbitre sera retiré de la liste et peut même être rétrogradé», a-t-il prévenu.
Une commission permanente composée d’arbitres nationaux et internationaux sera mise sur pied à cet effet avec des salaires pour les membres.
Signalons que le président de la Fédération Béninoise de Football Mathurin de Chacus et le président de la commission des arbitres à la Fbf Francis Koto Gbian ont remercié le gouvernement du président Patrice Talon pour tout ce qui se fait.
Louis Tossavi
