L’état de la démocratie béninoise à quelques jours du 62ème anniversaire de l’indépendance : la nouvelle Charte des Partis Politiques, un véritable bijou pour une démocratie plus dynamique.
La démocratie est un apprentissage continuel , un apprentissage que même les États qui ont opté pour ce régime depuis des lustres continuent d’expérimenter et d’en apprendre de ses multiples facettes. On reconnaît une bonne démocratie à partir des fruits qu’elle porte et l’un de ses fruits visibles est la restauration de l’homme dans ses droits fondamentaux. A une certaine période de la vie politique d’une nation, il est nécessaire que les politiques fassent le bilan des années d’exercices de la vie démocratique afin de l’adapter au contexte actuel.
A quelques mois de la fin de son premier mandat constitutionnel, le président Talon et son gouvernement avec le soutien d’une partie de la classe politique soucieuse du bien être des béninois ont par le truchement de la représentation nationale votés la loi sur la charte des partis politiques, une véritable révolution dans un système politique jadis marqué par des actes malsains qui faisaient reculer de façon drastique les performances politiques et économiques du pays. Le système démocratique tel pratiqué au Bénin était devenu caduque, un véritable club électoral toujours au service des barons des centaines de partis politiques qui avaient transformé la politique en un fond de commerce sur la misère du peuple. Avec la nouvelle charte des partis politiques, l’horizon s’est éclairci , éliminant peu à peu les vampires de l’économie nationale au profit d’un système de représentativité beaucoup plus compétitif et ainsi plus national. Désormais les clubs électoraux ont laissé place à des blocs de partis qui ne sont plus dirigés par des commerçants politiques mais plutôt par des présidents qui peuvent être destitués. Cette nouvelle charte à aussi ses imperfections comme le processus d’élection des présidents des blocs politiques qui peuvent s’avérer non démocratique parfois et résultant de la volonté d’un leader , mais elle convient mieux à la vie politique actuelle car elle résous un véritable problème, celui de l’accaparement des partis politiques par un clan , le considérant comme une propriété personnelle et son fond de commerce au moment où le pays manque des infrastructures basiques pour son développement.
D’un chef d’État, le signe qu’on attend est qu’il montre par des faits sa volonté d’instaurer d’avantage la démocratie et surtout en se mettant au dessus des mêlées . A ce titre, Patrice Talon a su toujours se contenir face aux sujets querelleurs qui ont agité la république pendant ses six années à la tête de l’État. Tout n’est pas rose du point de vue de l’exercice de la démocratie depuis son installation au palais de la présidence , mais il serait juste d’esprit d’attester que l’homme à su insuffler une nouvelle dynamique à la vie politique actuelle tout en respectant les piliers fondamentaux d’une vie démocratique.