Bradage des réserves administratives à Djimè-Sud : ministres, députés, maires … dans le filet de la CRIET

1 145
Banniere GKS

Cette fois-ci, les dés sont jetés, les nuages s’éclipsent peu à peu et plus personne n’est sûr d’échapper à son destin. Ce destin peut être celui d’un prisonnier, d’un condamné ou encore d’un innocent. De toutes les façons, la ville d’Abomey est sous tension depuis que la justice a déclenché une procédure régulière contre les auteurs, co-auteurs, complices et bénéficiaires du crime foncier commis à Djimè-Sud.

- Advertisement -

Depuis décembre 2021, votre Journal Le Potentiel n’a cessé, dans des différentes publications de révéler des faits qui se rapportent à un bradage des réserves administratives de la mairie d’Abomey. Patrimoines de la mairie d’Abomey, ces réserves administratives ont été morcelées puis attribuées à titre onéreux dans le lotissement de Djimè-Sud à des élus communaux, des cadres techniques de la mairie et autres particuliers.

L’arrêté qui a acté cette opération de distribution de parcelles a été signé le 10 juin 2011 par Blaise Ahanhanzo-Glèlè, alors maire de la commune d’Abomey. Si 75 personnes bénéficiaires ont été répertoriées sur l’arrêté authentique, l’acte administratif a été falsifié dans le temps par d’autres agents qui en ont rajouté 15 autres personnes. Visiblement, les réserves administratives relevant du patrimoine foncier de la mairie d’Abomey ont été bradées par des criminels en bande organisée.

S’en est de trop pour les populations qui ont utilisé tous les moyens (notamment la liberté d’expression et la communication) pour exiger une rétrocession des parcelles à la mairie. Aujourd’hui, plus que jamais, la justice est engagée dans les dossiers. Plus spécifiquement, les radars de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) sont braqués sur tous ceux qui de près ou de loin sont impliqués dans ce scandale.

Selon nos sources, un commissaire, un officier de police judiciaire dépositaire de l’autorité de la CRIET dans le Zou a enclenché, depuis quelques jours, une série d’auditions. Avec professionnalisme, l’officier de police judiciaire (OPJ) installé à Bohicon, a écouté les propriétaires terriens et des témoins en début de semaine. Nos sources informent que plusieurs familles ont été déjà auditionnées dont entre autres, les familles Gbonsou, Mehoba, Akpamonli, Béhanzin.

Banniere carrée

Selon des sources proches de l’affaire, le parquet de la CRIET a décidé d’écouter, non seulement tous les acquéreurs de parcelles dans la zone de Djimè-Sud mais aussi toutes les personnes dont les noms figurent sur les arrêtés de même que les vendeurs de parcelles.
L’objectif est d’obtenir le maximum d’informations nécessaires auprès de ces différentes cibles afin de progresser dans l’instruction de l’affaire, a confié une source proche du dossier.

Avec ce qui s’annonce, il est à supposer que les auditions sur Procès-verbal vont durer environ un mois en raison de la complexité du dossier et du nombre de personnes à écouter. La complexité tient du fait des profils d’individus attendus dans ce dossier. Dans cette affaire, des ministres, des députés, d’anciens maires et des chefs service de la mairie d’Abomey sont d’une manière ou d’une autre concernés. Cependant, le parquet de la CRIET entend conduire à terme la procédure en cours.

Avec la rage de bien servir la République, les officiers de police engagés sur le dossier n’auront que d’yeux pour la vérité et la loi. C’est donc la fin de l’influence des  »bras longs  », ces réseaux de lobbying qui font tout pour protéger les indélicats. La procédure suit son cours, les mis en cause sont sous la peur et les populations, elles, veulent juste que les domaines bradés retournent dans le giron de la mairie.

À suivre…

B.K.S.

1 commentaire
  1. Kohinto honoré dit

    Hummmm

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!