Pour défaut de paiement de loyer d’une maison à Abomey-Calavi: un député chassé, livré à la pluie et au soleil
La situation est inconfortable pour le statut de l’homme. Elle l’est encore plus quand on met sur la table la nature de l’objet en cause: le loyer. Selon nos sources, un député de la huitième (8e) législature, et donc siégeant actuellement au parlement, a été mis dehors par un propriétaire auprès de qui il a loué une chambre dans un quartier populaire de la commune d’Abomey-Calavi. Nos sources précisent que ce député (dont nous taisons volontairement le nom et la formation politique pour des raisons de responsabilité sociale) a construit sa propre maison mais l’a abandonnée pour des raisons spirituelles. La rédaction de votre Journal Le Potentiel n’a pas jugé opportun de révéler le fond desdites raisons spirituelles. Une fois la décision de quitter sa propre maison prise, le député concerné a fait l’option de prendre une chambre en location pour y vivre. Un député n’est pas un »citoyen ordinaire » dans l’entendement populaire. Il s’agit d’un acteur politique et d’un homme qui exerce un pouvoir de représentation du peuple. Pour cela, on leur accorde des privilèges qui rehaussent leur pouvoir financier en dessus de la moyenne commune. La plupart du temps, les députés n’habitent pas des maisons relevant du commun comme cela peut être le cas des citoyens appartenant à une certaine catégorie professionnelle. Le député concerné n’a pas dérogé à la règle. Son choix de maison à louer répond à un standing relevé. Selon nos sources bien fiables, ce député de la 8e législature a pris en location une maison duplex entièrement meublé pour un loyer mensuel de huit cent mille (800.000) francs CFA. Le propriétaire de cette maison située dans un quartier populaire de la commune d’Abomey-Calavi n’a pas hésité à signer ce contrat de bail sans doute convaincu, au vu du statut du locataire, que les clauses seront respectées. Mais il sera surpris ! Selon nos sources, le député concerné ne s’est pas montré à la hauteur de ses engagements. De façon récurrente, le député n’a pu payer les 800.000 francs CFA de loyer les fins de mois, ont rapporté nos sources. Le contrat de bail n’étant pas respecté, le propriétaire qui n’a eu aucune garantie sur la solvabilité du député locataire a dû prendre des mesures sèches. À en croire nos sources, le propriétaire très remonté à tout simplement expulsé le député de l’immeuble duplex, il y a quelques semaines. Ce député incapable de payer le loyer a donc été chassé de la maison comme un locataire ordinaire. Avec son expulsion de la maison prise en location, on se demande où vit depuis lors ce député ? Lui qui avait quitté sa propre maison pour des raisons spirituelles ? A-t-il été contraint au regard de la situation de rejoindre son propre domicile ? Ou bien a-t-il trouvé »refuge » auprès d’un ami ou parent en attendant de prendre une autre maison ? Quoi qu’il en soit, l’expulsion d’un député pour défaut de payement de loyer n’est pas un acte honorable. Son incapacité à supporter les charges (800.000f/ mois) du duplex loué est peut-être la preuve qu’il a voulu vivre au-dessus de ses moyens. Il peut aussi s’agir des effets de la crise financière qui frappe tout le monde. Les députés ne seraient donc pas épargnés par cette crise qui oblige les populations à resserrer leur paquet de dépenses.
B. K. S