Trafic d’organes humains: le crime rituel, l’autre business sombre de certaines auberges
Où se sentir vraiment en sécurité ? Tenter une réponse tranchée à cette question peut valoir un procès en malhonnêteté. Il n’y a zéro insécurité nulle part au monde. Là-dessus, le débat est vidé. Seulement, au Bénin, il y a de ces endroits qui suscitent désormais peur, angoisse et anxiété. Il s’agit par exemple des complexes offrant des services d’habitation passagère, de détente ou lieux de transit à tout voyageur.
Dans les détails, dans ces lieux, le crime est désormais activé si ce n’est réactivé. En effet, les sombres heures d’une recrudescence des crimes crapuleux à des fins maléfiques qui ont traumatisé nombre de citoyens béninois semblent être de retour. Les assassins qui ont terrorisé les Béninois avec des actes d’une extrême barbarie sont là. En 2017 et 2018, les crimes rituels ont fait rage. L’Etat central avait dû prendre des mesures corsées pour préserver la vie des populations la plupart du temps piégées par les assassins assoiffés de sang à des fins mystiques. Mais là, avec ce qui se passe, on peut dire sans aucun risque de se tromper qu’ils sont de retour. Ils opèrent à présent avec des stratégies plus sophistiquées. Si le kidnapping, les rapts, les enlèvements d’enfants, la décapitation, le viol et autres disparitions mystérieuses sont moins expressifs comparativement à une certaine époque, aujourd’hui le crime de sang est bien là sous nos pieds de façon dissimulée. Des confidences et soupçons poignants exprimés par diverses sources, ces criminels qui ôtent, de sang-froid, la vie à leurs compatriotes, sont désormais actifs dans des lieux précis avec un changement de méthode. Mieux les soupçons et autres insinuations exprimés avec prégnance par nos sources, portent à croire que les criminels ont désormais une façon très soignée de traîner leur victime vers le piège. Ce piège a pour nom, les auberges, buvettes, bars, motels et autres complexes hôteliers. Dans ces lieux, le crime rituel et autres actes malveillants sont devenus des faits courants. Des confidences croisées, il ressort que dans ces auberges et autres, de profondes fosses seraient creusées et minutieusement refermées. Ces fosses sont donc dissimulées dans les chambres de passage. Le mode opératoire des assassins est simple. Ces criminels attirent leurs copines et autres femmes dans ces chambres précises avant de faire d’elles des proies. Que se passe-t-il une fois dans ces chambres ? Selon les tendances issues du maping informationnel, une fois le crime commis, les criminels vont prélever des organes sur le corps des victimes. Le reste du corps sera jeté dans les fosses d’une quinzaine de mètres de profondeur. Ensuite, ils vont utiliser de puissants produits pour réduire en cendre les corps et ainsi éviter que le processus de putréfaction et les odeurs n’alertent le voisinage. Ce narratif peut paraître une fiction en l’absence d’un constat matériel, du moins pour l’heure. Mais, avec certitude, les informations laissent croire que les profondes fosses existent dans ces auberges, buvettes, bars et autres. Par ailleurs, la description de ce nouveau mode de crime éveille en tout analyste des soupçons sur la responsabilité des promoteurs de ces lieux. Un crime de sang peut-il être commis dans une auberge à l’insu du promoteur ? Si oui, qui répond alors des fosses creusées dans les chambres ? À l’évidence, si les crimes se multiplient et sont réellement commis, aucun promoteur ne pourra échapper à l’accusation de complicité s’il n’en est pas lui-même l’auteur ou le bénéficiaire principal. Dans ce cas, ces promoteurs d’auberges, de bars, motels et autres seraient aussi des assassins qui profitent d’une économie du crime. La prolifération soudaine des bars, buvettes et auberges dans le pays doit interroger. Qui sont les vrais promoteurs de ces lieux? Ne seraient-ils pas des gaymans ou des gaymans reconvertis ? Plusieurs sources confirment d’ailleurs cette thèse dans le milieu des affaires. Qui a trahi trahira et qui a volé volera. Il est imprudent de faire une confiance aveugle à ces cybercriminels et autres divorcés sociaux qui ont déjà pris goût à l’argent facile et qui n’ont pas hésité une fois à se lancer dans des crimes rituels pour être riches. Ainsi, que ces personnes deviennent curieusement des promoteurs de bars et autres, il y a lieu de s’inquiéter. C’est le moment pour les autorités de mieux réguler ce secteur notamment en enclenchant une procédure de vérification sur les usages à l’intérieur des auberges buvettes bars et complexes hôteliers. Il s’agit de voir clair dans tout ce qui se fait autour des fosses creusées afin d’éviter que les auberges ne deviennent des sièges de crime de sang. Quoi qu’il en soit, la fréquentation de ces auberges est un risque permanent. L’Etat est attendu pour mettre hors d’état de nuire ces criminels de sang qui opèrent dans ces lieux où qui mettent devant la face du monde le business des boissons, nourritures… Au fond, le sang de plusieurs victimes crient à la justice. Combien en compterons-nous demain si rien n’est fait?
B.K.S