Pour la liberation des militaires ivoiriens détenus au Mali : Assimi Goïta exige l’extradition des réfugiés politiques maliens
Pas de libération de soldats ivoiriens sans extradition des politiques maliens en «contrepartie». C’est du moins ce que révèle un communiqué de la présidence malienne rendu public dans la soirée du vendredi dernier.
Pour le chef de la junte militaire Assimi Goïta, il s’agit là d’une clause péremptoire sans laquelle les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ne vont pas recouvrir leur liberté. D’après RFI, c’est une décision qui a très tôt suscité une vague de réaction du côté des autorités ivoiriennes. « Nous considérons désormais qu’il s’agit d’une prise d’otage et d’un moyen de chantage», fustige une source proche de la présidence ivoirienne. « Ils veulent faire payer au président Ouattara l’embargo décidé par la Cédéao et l’Uemoa », estime cette source, en référence aux sanctions décidées par les organisations ouest-africaines et qui avaient frappé le Mali pendant six mois, entre janvier et juillet dernier, pour obtenir des engagements sur la tenue de futures élections. « Ces deux questions ne peuvent pas être liées, c’est du règlement de compte », juge encore cette source, qui assure que la libération des trois soldates, il y a tout juste une semaine, était censée être « le début d’un processus » et que les propos tenus vendredi par le président malien, le colonel Assimi Goïta, tiennent du « changement de discours ».
Ignace TOSSOU (Stg)