Décès au Cnhu pour coupure d’électricité conventionnelle : en quantité suffisante, l’oxygène de réserve n’a jamais été utilisé

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Les internautes sont en émoi et le peuple entier avec. Depuis l’annonce du décès de quatre personnes au service réanimation du Centre national hospitalier universitaire Hkm de Cotonou, l’indignation populaire s’est élevée. Si la saine révolte d’indignation ne faiblit pas depuis des jours, c’est bien en raison de la nature de la cause des décès. Il ne s’agit pas d’une faute médicale. Il n’a pas été question d’un pronostic vital faible ayant entraîné la mort des patients admis en soin au service réanimation. La cause : coupure d’électricité. Au Cnhu-Hkm donc, des Béninois sont passés de vie à trépas alors qu’ils sont venus recevoir des soins de qualité pour recouvrer leur pleine santé. Face à l’indignation, le gouvernement et le Chef de l’État ont réagi fermement. L’Autorité de régulation du secteur de la santé a été saisie. Le procureur de la République a été saisi pour donner des suites judiciaires à ce drame indigne d’un Bénin moderne en construction. Mais alors que ce drame continue de susciter une pluie de commentaires sur les réseaux sociaux, notre équipe de rédaction a recueilli, suivant une démarche d’investigation méthodique, de nouvelles informations dans le dossier. Selon nos sources bien introduites, les équipements qui permettent aux patients d’avoir de l’oxygène à plein temps au service de réanimation du Cnhu-Hkm fonctionnent grâce à l’énergie électrique. En cas de coupure, le Cnhu-Hkm dispose d’un groupe électrogène utilisant le gasoil pour prendre le relai automatiquement. Des jours avant et le jour du drame renseignent nos sources, l’énergie électrique a été coupée à plusieurs reprises. « Toutes les fois qu’il y avait coupure, le groupe prenait le relai jusqu’à ce que le gasoil est fini », a confié une source sous anonymat. Selon d’autres sources, les agents responsables de la gestion du groupe n’ont pas cru devoir approvisionner le groupe en gasoil surtout qu’il y avait des coupures d’électricité répétées. À en croire nos informateurs, c’est à partir du moment où le gasoil est fini dans le groupe de relai que ce groupe n’a plus fonctionné quand il y avait eu une nouvelle coupure de l’énergie électrique nécessaire pour le fonctionnement des équipements sensibles au service de réanimation et la distribution de l’oxygène aux patients en détresse. Selon certaines sources bien informées qui parlent des premiers éléments ressortis de l’inspection diligentée au Cnhu-Hkm pour voir clair dans l’affaire, certains agents tenteraient de remettre la faute sur le prestataire ayant livré le groupe électrogène de relai. Malheureusement, le système technique de signalisation des coupures et du nombre de démarrages automatiques incorporés au groupe électrogène va remettre en cause l’argumentaire des agents du Cnhu-Hkm, ont confié certaines sources. Selon nos sources, « Palutech » est le prestataire qui a installé l’unité de production de l’oxygène au Cnhu-Hkm avec un groupe de relai. Le prestataire met à disposition de façon ininterrompue plus de 20 bouteilles d’oxygène pleines. Selon nos sources, à côté de l’unité de production de l’oxygène, une dizaine de bouteilles de relai sont toujours pleines en plus de plusieurs autres bouteilles pour parer à toute éventualité en cas de panne. C’est dire donc qu’il y a au service de réanimation, une unité de production de l’oxygène qui fonctionne avec des réserves énormes pour préserver la vie des patients en cas de panne. Mais que s’est-il passé dans la nuit du 6 au 7 octobre 2022 avec le drame déploré ? Selon le fruit de nos investigations, un peu avant 14 h, il y a eu coupure de l’énergie électrique et le groupe électrogène a pris le relai avec un réservoir rempli de gasoil. C’est donc le groupe électrogène qui alimentait le service de réanimation toute l’après-midi jusqu’à la tombée de la nuit. Selon nos sources, la nuit, avant le départ des techniciens du prestataire ‘‘Palutech’’, le contrôle fait sur le groupe électrogène aurait révélé que le réservoir du groupe était toujours rempli. Seulement, précise une source, personne n’a continué le suivi pour s’assurer que le réservoir était suffisamment rempli en gasoil pour assurer une fourniture continue de l’électricité et ainsi permettre aux équipements médicaux de distribuer de l’oxygène aux patients. Alors que le groupe a fini par s’éteindre et que l’obscurité a pris siège au Cnhu-Hkm, nos sources informent que les agents du service de réanimation n’ont pas mis en marche le plan secours qui consiste à utiliser les bouteilles d’oxygène en réserve au niveau de la centrale de conversion. Une autre source précise que seuls les agents du service réanimation ont la clé d’accès à la centrale de conversion. « Il suffit de tourner le système comme si l’on voulait ouvrir un robinet» pour mettre en marche les bouteilles d’oxygène de la centrale de conversion, a laissé entendre une autre source. La même source informe, très en colère, que ces agents ne sont pas allés chercher les nombreuses bouteilles remplies d’oxygène pour sauver des vies. Les décès ne sont donc pas dus à une pénurie d’oxygène au service réanimation du Cnhu-Hkm. Le volume d’oxygène disponible au moment du drame devrait avoisiner les 100m³. Ce qui fait dire à une source qu’il y avait de l’oxygène disponible en quantité suffisante pour sauver les vies perdues. Selon certaines sources choquées par ce drame, c’est la négligence et/ou la paresse de certains agents du Cnhu-Hkm qui a coûté la vie à des patients venus se faire soigner. Dans ce dossier, les agents du Cnhu-Hkm seraient toujours en train de chercher tous les moyens pour se sortir d’affaire. Nos sources apprennent que dans la foulée des indignations suite au drame, les services du Cnhu-Hkm ont approvisionné le groupe électrogène en gasoil. L’idée, analysent nos sources, est de faire croire que le groupe électrogène n’a jamais connu une rupture de gasoil et avancer l’argument d’une défaillance de système de production installé par le prestataire ‘‘Palutech’’. Celui-ci, aux dernières nouvelles, a requis les services habilités pour sécuriser le dispositif et empêcher tout acte de trafic malveillant sur la mémoire du groupe afin de prouver la fiabilité de son système de production et ressortir les preuves du nombre de fois où le groupe électrogène a pris le relai après les coupures d’énergie électrique jusqu’à l’épuisement total du gasoil sur fond de négligence des agents du Cnhu-Hkm. À l’évidence, le prestataire ‘‘Palutech’’ aura carte blanche devant le juge pour avoir mis en place une unité de production d’oxygène en quantité suffisante. Les plus de 40 bouteilles remplies d’oxygène et qui sont en réserve auraient dû être utilisées par les agents du service de réanimation du Cnhu-Hkm pour sauver des vies. Selon nos sources proches du dossier, l’unité de production d’oxygène de Palutech est une unité de dernière génération. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Cnhu-Hkm a recouru aux services de ‘‘Palutech’’ pour produire en quantité suffisante de l’oxygène au Cnhu-Hkm. La preuve est qu’au moment du drame survenu à cause d’une « négligence coupable » des agents du Cnhu-Hkm, l’unité de Palutech avait encore dans la centrale 43 bouteilles d’oxygène pleines qu’on pouvait utiliser pour sauver les vies. Selon certains hommes de droits, avec ces éléments, le prestataire Palutech sera certainement blanchi alors que les agents du Cnhu-Hkm risquent d’être confondus et punis pour négligence coupable.

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