7e art : « Angèle », un court métrage qui valorise les talents de la culture béninoise

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Le projet  de film « Angèle », un scénario de Valerie Lieko  dont la réalisatrice est Aurielle Tchetchenigbo est passé à sa phase active. Du lundi 21 au vendredi 25 Novembre 2022, ce court métrage a été entièrement tourné au Bénin. Une œuvre cinématographique qui offre non seulement l’opportunité de valoriser les talents et compétences béninois à travers des acteurs et techniciens locaux, mais également de participer à l’industrie cinématographique locale. 

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« Angèle » est une  fiction à suspense qui s’est déroulé au Bénin. Un scénario de Valerie Lieko, qui  a eu pour réalisatrice-productrice, Aurielle Tchetchenigbo et productrice Laurie Fesson Towanou. Ce film a été tourné dans l’arrondissement de Djègbadji, commune de Ouidah où  acteurs, actrices, costumière, réalisatrice, productrice, ingénieur de son, technicienne DOP etc, ont mutualisé leurs énergies et savoir-faire pour sortir le produit. « Avec le court métrage Angèle, nous avons voulu faire un film qui soit local autant que possible », précise  la productrice Laurie Fesson Towanou. Les différents décors exploités valorisent la beauté du paysage du Bénin. La nature a une place importante dans le film. Elle est personnifiée par les différents éléments tels que le feu, le vent, l’eau, la terre, les plans aériens des paysages environnants. Tout ceci a contribué à créer une atmosphère anxiogène. Une lumière est également faite sur la culture béninoise.  La plupart des techniciens qui ont travaillé dans ce cadre sont des Béninois. L’occasion a été donnée de faire bénéficier d’un partage de compétences aux techniciens béninois par des techniciens DOP Arushi Chugh, ingénieur de son et Akim Ben Abass Sow, venus respectivement de Londres et du Sénégal. Des témoignages des acteurs et de tous ceux qui ont pris aux travaux,  « Le tournage a été d’une grande réussite. Le projet Angèle nous tient à cœur parce que c’est notre  premier projet de film d’envergure cinématographique.  C’est le premier court métrage pour lequel on a mis toute notre volonté esthétique, technique créative », explique Laurie Fesson Towanou.

*Histoire  d’un week-end entre amis sous fond de mysticisme*

L’inspiration de cette histoire, aux dires de la réalisatrice Aurielle Tchetchenigbo, lui est venue lors d’un voyage au Bénin sur le tournage d’un film promotionnel pour une résidence de tourisme sur la route des pêches à Ouidah. Alors qu’elle mettait en scène les figurants dans ce lieu de vacances idéal, sa vocation de réalisatrice l’a projetée dans un cadre cinématographique racontant l’histoire d’un week-end entre amis sur fond de mysticisme. Dans cette œuvre, Kèmi français d’origine béninoise  vivant en France décide de louer un gite à Ouidah ayant toutefois appartenu à sa famille. Ce week-end idyllique entre amis prend une autre tournure lorsqu’ils sauvent la mystérieuse Angèle de la noyade dans la lagune. Une rencontre étrange qui révélera à Kèmi le secret de son grand père.

L.T.

QUELQUES IMPRESSIONS

*Aurielle Tchetchenigbo, Réalisatrice du film*

« Nous avons voulu permettre aux techniciens béninois de profiter de ce  tournage professionnel  pour avoir une expérience »


« J’ai voulu travailler avec un maximum d’équipes béninoises. Mon but n’est pas de ramener toute une équipe de l’extérieur, de faire mon affaire et de se retourner. Si j’ai envie de m’investir au pays, c’est de pouvoir apporter ma touche à tout le monde. Je sais que l’industrie cinématographique au Bénin est encore jeune. Je trouve qu’il y a énormément de volonté, de talents. L’idée est de travailler avec les Béninois locaux mais,  j’ai ramené aussi des Béninois de la diaspora qui sont les comédiens, les techniciens, etc qui vivent à l’étranger. Ils sont tous ravis de revenir au pays de pouvoir participer à un projet du Bénin. Nous avons voulu permettre aux gens de profiter d’un tournage professionnel  pour avoir une expérience parce qu’après l’école, si on n’a pas des tournages, c’est difficile de faire ses preuves dans le métier. Je tiens à saluer, nous avons eu pour ce projet, le  soutien du Gouvernement béninois. Cela a contribué à ce que ce film puisse se faire. Cela  encourage. »

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*Laurie Fesson Towanou , Directrice de production et productrice sur le film*

« Notre ambition a été de faire un film qui soit local que possible »

« Ce tournage nous a pris cinq jours et nuits et dix jours de reproduction, de préparation, de repérage. Nous avons voulu faire un film qui soit local que possible. La plupart des techniciens sont des Béninois. Pour les postes qui étaient déficients au Bénin, on a fait venir des personnes de l’international. Une DOP qui est indienne et  vient de Londres. On a fait des réussites, des superbes belles équipes»

*Mawena TAKPA (Angèle)*

« Humainement et techniquement, le tournage s’est bien déroulé »

« Le tournage du projet « Angèle » est un tournage très inspirant. L’histoire de ce film est très chargée. Humainement et techniquement, le tournage s’est bien déroulé. C’était très inspirant de travailler avec une équipe extraordinaire. Mon papa est béninois, donc, je suis revenue sur cette terre avec beaucoup de joie. J’y ai trouvé des gens en lieu  extraordinaire proche de Ouidah. J’ai trouvé une équipe courageuse, inspirante avec une bonne humeur, une bonne entente malgré qu’il y ait beaucoup de contre temps. J’avoue malgré tout, il y avait une entente commune, une synergie à aller de l’avant. J’ai adoré ce séjour de tournage. Je suis partie de ce lieu de tournage avec une grande joie. C’est vraiment un lieu magique pour le quitter avec des larmes d’émotion à l’œil. J’ai une grande part de spiritualité en moi  que je cultive. Du coup, jouer un film  très mystique, j’avais cette porte personnelle déjà en moi en tant que Mawena. Donc cela a été simple de trouver cette porte personnelle pour incarner Angèle»

*Sèdo TOSSOU, (KEMI)*

« ..Je trouve que nous avons fait un bon film »

« Dans ce film, j’ai joué le rôle principal de Kèmi. La réalisatrice est venue avec des ambitions pour faire des films avec des standards internationaux. Je trouve qu’elle les a atteintes.  Quand, je parle  de ces standards, je parle déjà de la cinématographie, des plans, l’esthétique. Il y a une esthétique qui est déjà incroyable. Cette chef opératrice qui parait faire ses preuves au très haut niveau. Elle a pu faire de supers plans. Il y a tout simplement, le cadre du Bénin qui est magnifique. Si on arrive à porter la technique d’extérieur avec le cadre du Bénin, on n’aura rien à envier à quelconque pays. Au Bénin, la nature, l’eau, tout offre déjà un cadre cinématographique, il y a qu’à poser la caméra et filmer. Sur ce plan, je trouve que nous avons fait un bon film.  En termes de casting, je trouve qu’on était très complémentaire entre les acteurs. L’histoire est vraiment atypique et unique, elle parle du Bénin et des Béninois de la diaspora qui viennent de l’extérieur de se reconnecter à leurs pairs».

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