A coeur ouvert avec la chanteuse béninoise Sabirath : «Chacun est unique et a son chemin de vie »

0 115
Banniere GKS

Gwladys Sabirath Edjamian est une chanteuse bénino-ivoirienne connue sous le surnom de Sabirath. Elle est l’une rares artistes musiciennes à faire de  l’afro-reggae au pays. Diplômée de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de l’Université d’Abomey-Calavi, Sabirath  nous a accordé une interview dans laquelle elle parle de ses débuts dans la musique, de ses projets pour le futur et de ses autres occupations.

- Advertisement -

*Le Potentiel : Vous faites partie des rares artistes béninoises qui font de l’Afro-reggae. Pourquoi avoir choisi ce rythme ?*

*Sabirath* : Je dirai plutôt que c’est ce rythme qui m’a choisi,  puisque j’ai eu l’opportunité de pratiquer plusieurs rythmes, mais c’est dans celui-là que je me suis retrouvée le mieux. J’ai fait 4 ans dans le groupe ‘’les K-seurs’’ de l’UNB  et ça m’a permis de me conforter ou me perfectionner dans le live, dans le reggae, dans le cœur de Bob Marley, dans les chansons de Lucky Dube. Finalement, après toutes ces expériences, il a été clair pour moi que c’est par ce rythme que je peux apporter les messages de la vie, dire d’une certaine manière les choses, m’exprimer d’une autre manière artistiquement.

*Quels sont les messages que Sabirath transmet souvent à travers ses chansons ?*


Je transmets des messages de paix, d’amour. Je donne des conseils sur l’unicité de la vie. Je parle de faits sociaux en général. Je sensibilise beaucoup dans mes chansons, mais d’une manière très douce et sans force. C’est-à-dire que j’utilise un peu la mélancolie pour atteindre mes interlocuteurs.

*Vous avez récemment sorti de nouvelles chansons. Parlez-nous de ces nouveautés !

Effectivement, j’ai sorti il y a  quelques semaines un single intitulé « Almighty Jah » qui signifie Dieu Tout-Puissant, Dieu qui est capable de tout, au-dessus de tout. C’est une chanson dans laquelle je demande la guidance du tout-puissant, du divin ; c’est-à-dire de Dieu qui est au-dessus de toutes choses. Je me dis, dans n’importe quelle situation, avant d’entreprendre quelque chose, il faut prendre le temps d’invoquer le divin qui est en nous et de l’emmener à nous habiter pour que, ce que nous voulons faire soit un peu plus facile et que le chemin soit un peu plus facile à emprunter.
J’avais sorti « Minton Minton » en mars dernier qui est une chanson qui parle du fait que chaque individu a un chemin unique, un destin unique. Dedans, il a été symbolisé des jumeaux qui naissent le même jour, mais n’ont pas le même destin, ne sont pas appelés à faire les mêmes choses, à acquérir les mêmes biens et à vivre les mêmes expériences. Dans cette chanson, j’ai appelé tout le monde à se dire que chacun est unique et que chacun a son chemin de vie.

*Peut-on dire que  ces deux singles annoncent la sortie du 1er  album de Sabirath ?*

Bien sûr, ce sont des chansons qui sont sur l’album qui va sortir en 2023. Mais je n’ai pas voulu attendre forcément que tout l’album soit dévoilé, je me dis qu’il faut faire connaître les chansons un certain nombre de fois avant de pouvoir sortir l’album.

*Peut-on avoir une idée de la période à laquelle l’album sortira l’année prochaine?*

Il reste encore beaucoup de choses à faire. Mais  c’est sûr qu’en 2023, ça va se faire. Vous serez informés le moment venu.

Banniere carrée

*En quelle année avez-vous démarré votre carrière musicale ?*

Je me suis lancée dans ma carrière solo en 2013. C’est vrai que je n’avais pas encore d’album, mais je me suis produite en live pendant 2h30min. Ça  a été une première expérience assez intéressante. Mais j’ai commencé en 2005 dans les K-seurs. C’est cette période qui m’a permis de m’habituer au monde  de la musique professionnelle.

*Qu’avez-vous étudié sur le campus et que faites-vous en dehors de la musique?*

J’ai étudié la Diplomatie et les Relations Internationales à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) devenue ENA récemment.  J’ai eu un master en Communication et Relations Publiques, et actuellement je continue d’étudier. Parallèlement à la musique, je suis consultante en communication en relations publiques et je donne des formations en rédaction de projets culturels.

*Vous avez grandi en Côte d’Ivoire, qu’est-ce que ce pays vous a apporté en termes de musique ?*

Je tiens à souligner que ma mère est ivoirienne. Donc, je suis entre  les deux pays qui me sont assez chers. La Côte d’Ivoire m’a beaucoup apporté, puisque là-bas, il y a une communauté qui me connait en tant qu’artiste reggae,  et j’ai aussi été positionnée sur des concerts et des festivals en Côte d’Ivoire. Et puis, soulignons qu’en Côte d’Ivoire, le reggae est très connu et très joué. La Côte d’Ivoire est un maillon essentiel pour ma carrière.

*Une femme qui fait du reggae, ça ne vient pas souvent au Bénin. Comment est-ce que vous parvenez à côtoyer ces hommes qui font ce rythme?*

Les gens sont  un peu contents de voir qu’il y a une femme qui a osé se lancer dans ce domaine-là. C’est vrai que c’est un peu difficile, mais il faut encore plus bosser pour se démarquer, pour sortir la tête de l’eau.

*Un message à l’endroit de vos fans et aux bonnes volontés !*

A mes fans que j’appelle mes lumineux, je leur dis merci. J’invite tous ceux qui ne me connaissent pas de s’abonner à ma page  Facebook  » Sabirath » et à mon compte YouTube  pour voir mes actualités. En dehors de ça, il faut que je parle du challenge qui est lancé.
A l’endroit des personnes de bonne volonté,  j’en ai besoin comme tout artiste et si il y a des gens qui veulent bien voir ce que je fais, qui s’intéressent et qui voudrait aussi apporter leur soutien, je suis totalement ouverte. J’en ai besoin  parce que  je suis en autoproduction.

Propos recueillis et transcrits par Louis Tossavi

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!