Attributions des sièges réservés aux femmes au prochain parlement: « Instaurer la discrimination positive, c’est promouvoir l’égalité réelle », soutient Evelyne QUENUM sur l’émission 5 sur 7 Matins à l’ORTB

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Une première dans l’histoire de notre pays le Bénin, le nombre de femmes députés au parlement est désormais de vingt-quatre (24) au mois représentant chacune des vingt-quatre (24) circonscriptions internationales. Ainsi, au prochain parlement qui comptera au total cent neuf (109) députés, siègeront au moins vingt-quatre (24) femmes élues dont une (01) par circonscription électorale. Une évolution portée par le Président patrice TALON et qui fera date dans l’histoire politique du Bénin. Les contours de ce nouveau mécanisme ont été expliqués dans l’émission 5 sur 7 Matins de l’ORTB ce lundi 21 novembre 2022 par Evelyne QUENUM, Juriste et Chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, actuellement Conseillère Technique aux Affaires Administratives de la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance. La militante de l’Union Progressiste le Renouveau soutient sans ambages ce progrès législatif.

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Sur le plateau matinal de la télévision nationale ce lundi, Evelyne QUENUM a expliqué les contours de la réforme visant à octroyer un quota aux femmes à l’Assemblée Nationale à partir de la prochaine législature. Cette mesure, a t-elle rappelé, est inscrite dans la Constitution qui instaure la discrimination positive. Elle a été matérialisée par l’option des sièges réservés pour laquelle le législateur a opté à travers le Code électoral de 2019. Selon les explications de madame QUENUM, c’est la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, telle que modifiée par la loi n° 2019-40 du 07 novembre 2019 qui autorise le législateur à assurer par la loi, une représentation plus accrue du peuple par les femmes. C’est donc en application d’une telle prescription, que le législateur a opéré, à travers le Code électoral, l’option des sièges réservés aujourd’hui mise en application.

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Interrogée sur la pertinence d’une telle mesure l’invitée de l’émission 5 sur 7 Matins a affirmé que l’égalité juridique a échoué dans le contexte politique béninois. Elle n’en veut pour preuve que le nombre insignifiant de femmes dans les différentes législatures de 1990 à ce jour. Un nombre qui n’a jamais dépassé sept (07) sur quatre-vingt-trois (83) députés. Elle ajoutera que c’est seulement par le jeu des suppléances que, exceptionnellement, le nombre de femmes députés a atteint le seuil des neuf (09) au cours d’une législature. Dans ces conditions, il fallait, selon elle, instaurer des mécanismes pour corriger les inégalités de fait affectant cette composante de la population, afin de se rapprocher de l’égalité réelle, dès lors que la Constitution le permet. La militante de l’Union Progressiste a saisi l’occasion pour féliciter le Chef de l’Etat qu’elle qualifie d’ « homme de grande vision » et dont la gouvernance érige au rang des priorités la promotion de la femme, de la mère et de la famille.

A la question de savoir si l’attribution des sièges réservés aux femmes dans les 24 circonscriptions électorales n’est pas une échelle facile donnée aux femmes, Evelyne QUENUM répond par la négative. Pour elle, « Instaurer la discrimination positive, c’est promouvoir l’égalité réelle » et rien d’autre, a-t-elle soutenu.

SWEDD

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