Scandale en Somalie : le président menace de jeter en prison les agents de l’État qui ne vont pas au travail

En Somalie, la plupart des agents de l’Etat ne vont plus au travail. Ces cadres de la fonction publique délibérément ne se rendent plus dans les administrations pour faire leur travail alors qu’ils perçoivent à la fin de chaque mois leurs salaires. Ce comportement n’est pas du goût du président Hassan Sheikh Mohamud qui a décidé de punir ces agents en leur traduisant devant la justice s’ils ne se corrigent pas. Au total il s’agit de 3500 agents du gouvernement somalien sur quelque 5 000 qui sont désormais des fonctionnaires « fantômes ». Cette révélation du président Mohamud a suscité des colères et des réactions dans le rang des somaliens, les acteurs de la société civile et autres selon Voa Afrique. « Le gouvernement dépend des donateurs pour financer son budget. Et pourtant il paye des gens qui ne viennent pas au travail. Les fonctionnaires « fantômes »doivent être contraints de rembourser leurs salaires et être jugés pour corruption et abus de confiance publique » déplore le chef de l’État. Hassan Sheikh Mohamud a fait montre de son indignation alors qu’il s’adressait à des responsables de son gouvernement lors de la prière du vendredi 23 décembre 2022 à la mosquée de la Présidence du Somalie. Ce constat est le fruit d’un dispositif mis en place par son pouvoir pour contrôler ces agents. « Le système de contrôle biométrique de gestion du temps et et la présence du gouvernement indique le nombre d’employés présents. Le machine ne ment pas mais indique ce qu’il y a. Les fonctionnaires sont de 5 000 mais seulement 1500 sont présents » a fait savoir le Président. Le premier ministre du pays a instruit à cet effet, tous les ministres à travailler pour corriger au plus tôt possible cette situation qui n’honore pas la fonction publique en particulier et le pays en général.Il faut préciser qu’en Somalie, le budget de l’Etat exercice 2023 est chiffré à 930 Millions de dollars. Les 2/3 viendront des donateurs.

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Ulrich ZINSOU