Scrutin législatif du 8 janvier 2023 : Bilan et faits marquants de la journée électorale

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Le 8 janvier 2023 entre désormais dans l’histoire électorale du Bénin. Sur toute l’étendue du territoire national, les élections législatives ont été organisées. Dans les 24 circonscriptions électorales, le scrutin devant permettre l’élection des députés de la neuvième (9e) législature s’est déroulé dans une ambiance à tout le moins paisible, loin des effets de la crise ayant marqué les processus électoraux antérieurs.

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Si au tableau de bord du bilan, la relative paix reste un point de satisfaction, le faible engouement ou la faible affluence des populations dans les centres de vote va demeurer la tâche du scrutin législatif. Le rapport du Béninois aux opérations de vote a-t-il été si débridé par les tensions observées lors des dernières élections ? Plus ou moins est-on tenté de dire. Cette faible affluence qui va forcément influer sur le taux de participation peut être le produit de l’anxiété générée par les querelles politiques de ces dernières années. Mais, il s’agira de questionner la qualité du dispositif électoral. En effet, nombre d’électeurs n’ont pu retrouver leurs noms à leurs postes de vote, et ce, malgré les messages de confirmation générés par le système de l’Anip. Frustrés, ces électeurs ont probablement lâché prise et n’ont plus voté. Par ailleurs, la distance qui sépare les centres de vote démultipliés et les lieux d’habitation a été pesante dans cette faible affluence notée dans les centres de vote. Au titre des faits peu commodes, la journée électorale de ce dimanche a été marquée par une cinquantaine d’interpellations au plan national dont celles de deux (2) Chefs d’arrondissements (Bantè dans le département des Collines et Tchaourou dans le Borgou). La presse nationale a rapporté des cas de tentatives d’infractions électorales suivies d’arrestations. À Glazoué, un policier a été arrêté au détour d’actes peu recommandés au cours du scrutin législatif. Par ailleurs, le scrutin législatif projette des issues improbables et des surprises. Les premières grosses tendances qui ressortent des bureaux de vote au soir du scrutin annoncent des scores étriqués entre partis politiques de la mouvance et de l’opposition. Par endroit, certains partis tels que Les Démocrates ont fait des scores écœurant pour leurs adversaires au regard des chiffres provisoires et partiels. Il en résulte qu’avant le scrutin, il y a eu une surestimation de l’ancrage de certains partis politiques dans certaines zones du pays. Le moins que l’on puisse dire est que ce scrutin s’est déroulé dans un contexte où les électeurs ont été imprévisibles dans l’expression de leurs suffrages. Certains leaders politiques trop confiants risquent de déchanter au soir des résultats définitifs avec de grosses désillusions. Des surprises amères guettent aussi certains partis de la mouvance présidentielle, seuls à régner en maître à l’hémicycle sur les quatre dernières années. Une seule certitude est à portée de vue : le syndrome d’un candidat hanté par l’attente des résultats d’examen collera bien à la peau des partis politiques ayant pris part au scrutin.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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