La question de la réforme des retraites prend une autre tournure. Ce jeudi 19 janvier 2023, les travailleurs français sont descendus dans les rues pour manifester contre le gouvernement sur sa réforme phare des retraites. Les manifestants ont battu le macadam dans plusieurs villes du pays pour montrer leur désarroi.
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La mobilisation reste forte. Au moins 36 000 personnes ont défilé à Toulouse, 25 000 à Nantes, 23 000 à Lyon, 19 000 à Clermont-Ferrand ou encore 15 000 à Montpellier révèlent les chiffres annoncés par les différentes préfectures des villes. Plus de 200 points de rassemblement ont été prévus dans le pays. Les autorités quant à eux s’attendaient à 550 000 à 750 000 manifestants, dont 50 à 80 000 dans la capitale. Ayant constaté le grand rassemblement, ils ont dépêché le plus vite possible, plus de 10 000 policiers et gendarmes, dont 3 500 à Paris.
Lors des manifestations, des affrontements se sont déroulés entre policiers et populations. Les forces de l’ordre ont fait usage de jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Selon la préfecture de police, 20 interpellations ont été opérées lors de la manifestation, qui a débuté vers 14h15 place de la République, à destination de la place de la Nation, via la Bastille. Les heurts se sont déroulés alors que les délégations syndicales se trouvaient loin derrière. Environ 28% de grévistes dans la fonction publique d’État étaient dans les rues. Selon les chiffres, près de trois fonctionnaires sur dix – soit 28% – ont participé à la marche ce jeudi en milieu de journée dans la fonction publique d’État, qui compte 2,5 millions d’agents informe le ministère de la fonction publique. Par ailleurs, dans la fonction publique territoriale (près de deux millions d’agents), le taux de grévistes s’élève à 11,3% et dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d’agents), il atteint 9,9%.
Médard CLOBECHI
