Supposée arrestation sur un arbre du commissariat central d’un évadé de la prison : c’est faux, c’est un gros mensonge des commanditaires pour distraire l’opinion
En début du weekend dernier, il y a eu un cas d’évasion à la prison civile de Cotonou. Quelques heures seulement après cette évasion, plusieurs médias ont annoncé l’arrestation de l’évadé sur un arbre du commissariat central de Cotonou, zone contiguë à la prison civile de la ville. Faux et archi-faux , c’est une vraie fake news. Le département d’ investigation du groupe de presse Le Potentiel grâce à son réseau d’information bien dense et diversifié a entrepris une fouille pour comprendre et informer l’opinion. Au niveau du commissariat central de Cotonou ou le fugitif supposé a été arrêté, c’est un étonnement total. Personne n’a vu le prisonnier et personne ne sait si quelqu’un a été arrêté là. Premier fait qui prouve que l’information est fausse et infondée. Au niveau de la prison civile de Cotonou, aucune trace de celui qui est supposé être arrêté. Après ce deuxième fait, qui témoigne que l’information est inexate, dans les couloirs du parquet de Cotonou où on devrait présenter le fugitif arrêté à nouveau au procureur, aucune information sur l’arrestation du prisonnier évadé. La hiérarchie de la police Républicaine n’a aucune information non plus sur la capture de l’évadé.
En clair, c’est une mauvaise communication pour préparer l’opinion publique, mentir au chef de l’état pour faire croire sur l’efficacité des agents en charge de la garde pénitentiaire et échapper à une sanction comme c’est le cas lors des précédentes évasions. C’est vrai que personne ne revendique cette communication mais quelqu’un a intérêt à tromper la vigilance des hommes des médias. S’il est réellement arrêté, qu’on le présente au procureur. Dans tous les cas, et jusqu’au moment où nous mettons sous presse cette information, l’évadé n’a pas été retrouvé et la traque pour sa capture se poursuit.
Des sanctions attendues
Après l’évasion de l’ancien maire de la commune d’Abomey-Calavi Georges Bada, l’administration pénitentiaire a pris des mesures. Des arrestations ont eu lieu dans la foulée. Il s’agit notamment des agents de la police républicaine commis pour garder Georges Bada au Cnhu-Hkm. L’affaire d’évasion de prisonniers est symptomatique d’une panne dans le circuit pénitentiaire.
Des sanctions plus corsées doivent être prises dans cette nouvelle affaire d’évasion. On se rappelle, il y a quelques mois, lorsqu’il y avait eu des situations d’évasion à la prison civile d’akpro Misséreté, des têtes étaient tombées. Des mesures d’emprisonnement des régisseurs des prisons avaient été prises et même l’ancien directeur général Gilles Yekpé avait été débarqué de son poste. L’administration pénitentiaire a encore des mesures fortes à prendre dans cette affaire d’évasion de détenu à la prison civile de Cotonou.
Des réformes s’imposent
La récurrence des cas d’évasion de prisonniers doit inquiéter, et ce, jusqu’au sommet de l’État. L’évasion ne se décrète pas. L’évasion ne s’opère pas du jour au lendemain. Un prisonnier qui veut s’évader s’attelle discrètement sur des jours à préparer son évasion. Il mobilise presque dans tous les cas, des réseaux de complicités et identifient les failles du système de surveillance afin de s’évader. L’un dans l’autre, cette affaire d’évasion d’un détenu, démontre qu’il y a des failles à tous les niveaux. Nous y reviendrons avec d’autres détails.