Supposée arrestation sur un arbre du commissariat central d’un évadé: un gros mensonge, le prisonnier toujours en cavale

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Le prisonnier évadé de la prison civile de Cotonou a-t-il été réellement arrêté sur un arbre du commissariat central de Cotonou, zone contiguë à ladite prison ? La réponse est non. C’est la conclusion irréfutable à laquelle est parvenu le département d’investigation du groupe de presse Le Potentiel grâce à son dense réseau d’enquête. Chez les occupants du commissariat et les usagers fréquents dans cette zone, l’information d’une arrestation d’un prisonnier évadé paraît comme un film de clown pour faire rire les enfants. Mieux, il n’existe aucune trace du fugitif arrêté dans les couloirs menant vers le Procureur. La hiérarchie policière n’a non plus aucune information sur la capture de ce prisonnier évadé. Qui est donc derrière cette grotesque manipulation de l’opinion publique alors même que le prisonnier évadé supposé être déjà arrêté est toujours en cavale ? Si aucune voix officielle ne revendique cette communication approximative basée sur des informations infondées, le Journal Le Potentiel est tout de même allé ressortir des éléments d’informations importantes dans le dossier.

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Un film d’évasion

Le prisonnier évadé est toujours en cavale et n’a jamais été arrêté depuis sa fuite. Là-dessus, nos équipes d’investigation sont formelles jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse. Mais qui est ce prisonnier ? Le fugitif est un Burkinabè arrêté pour une affaire de vol de moto avec d’autres Béninois. Il a passé quatre (4) mois à la maison d’arrêt de Cotonou, avant d’être jugé et condamné à 36 mois de prison. Selon nos sources, l’évasion du prisonnier s’est passée juste après sa condamnation. À en croire nos sources, c’est une fois de retour à la maison d’arrêt de Cotonou que le Burkinabé qui venait d’écoper de 36 mois de prison s’est assis sur le même banc que d’autres détenus devant accomplir les formalités pour rentrer chez eux, car ayant été libérés suite aux différents procès. C’est donc dans ces conditions que le détenu a trompé la vigilance des agents chargés de la sécurité pénitentiaire pour s’évader. Ainsi donc, le prisonnier n’a jamais escaladé le mur de la prison pour se retrouver dehors. De même qu’il n’a jamais été retrouvé dans l’enceinte du commissariat contigüe à la prison civile de Cotonou. D’ailleurs, selon plusieurs sources, le prisonnier aurait déjà réussi à sortir du territoire national pour retourner dans son pays le Burkina Faso. Il est donc important de détricoter le tissu de mensonges que certains tentent d’utiliser pour couvrir une faute lourde.

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Des sanctions, la thérapie à appliquer

Avec ce cas d’évasion qui remet en cause le professionnalisme des agents, les sanctions proportionnelles à la faute ne sont pas encore au rendez-vous. Jusqu’ici, nos sources informent que quatre (4) agents ont été écoutés par la hiérarchie. Les mêmes sources précisent que le régisseur a été relevé de ses fonctions et a passé service au gardien-chef qui assure l’intérim et est actuellement en service à la direction de l’agence pénitentiaire du Bénin (APB). Mais, depuis, plus rien. Aucune autre punition n’a été prise dans ce dossier alors même que personne ne comprend les raisons pour lesquelles l’on a tenté de faire croire que le prisonnier évadé a été retrouvé. N’eût été les recoupements d’informations entrepris par le groupe de presse Le Potentiel, la fausse information de la supposée arrestation du prisonnier allait passer comme une lettre à la poste dans l’opinion publique. Après l’évasion de l’ancien maire de la commune d’Abomey-Calavi Georges Bada, l’administration pénitentiaire a pris des mesures. Des arrestations ont eu lieu dans la foulée. Il s’agit notamment des agents de la police républicaine commis pour garder Georges Bada au Cnhu-Hkm. On se rappelle aussi, il y a quelques mois, lorsqu’il y avait eu des situations d’évasion à la prison civile d’Akpro-Missérété, des têtes étaient tombées. Des mesures d’emprisonnement des régisseurs des prisons avaient été prises et même l’ancien directeur général Gilles Yekpé avait été débarqué de son poste. Ainsi, les Béninois attendent aussi des sanctions lourdes dans cette nouvelle affaire d’évasion à la prison civile de Cotonou. Inutile de rappeler le dernier cas d’évasion en date au CNHU ou nombreux sont en Prison actuellement. Sinon, les critiques sur une politique du deux poids deux mesures dans la gestion des fautes risquent de pleuvoir dans l’opinion publique. L’administration pénitentiaire doit non seulement faire sa mue, mais aussi actionner le levier de la sanction pour éviter les failles qui font des prisons béninoises de véritables passoires à trou pour les évasions de détenus.

B. K. S

SWEDD

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