Affaire évasion d’un Burkinabé de la prison civile de Cotonou: un policier mis aux arrêts de rigueur pour 8 jours

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L’affaire d’évasion d’un détenu de la prison civile de Cotonou continue de défrayer la chronique. Le traitement qui est fait de ce dossier laisse à désirer. Les vraies sanctions peinent à tomber laissant croire à un jeu de ping-pong pour distraire l’opinion publique. En effet, après le limogeage du régisseur de la prison civile suite à notre publication qui a démonté le tissu de mensonge mis en avant aux premières heures de cette évasion, l’on apprend qu’un policier a été mis aux arrêts de rigueur de 8 jours. Il s’agit du fonctionnaire de police Segla. Une sanction qui vient confirmer tout le doute autour de cette rocambolesque affaire digne d’un scénario hollywoodien. Sinon, comment comprendre que dans ce même pays où des personnes ont été emprisonnées pour des cas d’évasion des maisons d’arrêt, cette fois-ci c’est juste un arrêt de rigueur de 8 jours qui est flanqué à un policier. Depuis que cette affaire a été soulevée, il est étrange de constater que, aucune sanction appropriée n’a été prise alors même que personne ne comprend à ce jour les raisons pour lesquelles l’on a tenté de faire croire que le prisonnier évadé a été retrouvé. N’eût été les recoupements d’informations entrepris par le groupe de presse Le Potentiel, la fausse information de la supposée arrestation du prisonnier allait passer comme une lettre à la poste dans l’opinion publique. Qu’il vous souvienne, après l’évasion de l’ancien maire de la commune d’Abomey-Calavi Georges Bada, l’administration pénitentiaire a pris des mesures. Des arrestations ont eu lieu dans la foulée. Il s’agit notamment des agents de la police républicaine commis pour garder Georges Bada au Cnhu-Hkm. On se rappelle aussi, il y a quelques mois, lorsqu’il y avait eu des situations d’évasion à la prison civile d’Akpro-Missérété, des têtes étaient tombées. Des mesures d’emprisonnement des régisseurs des prisons avaient été prises et même l’ancien directeur général Gilles Yekpé avait été débarqué de son poste. Ainsi, les Béninois attendent aussi des sanctions lourdes dans cette nouvelle affaire d’évasion à la prison civile de Cotonou. Inutile de rappeler le dernier cas d’évasion en date au Cnhu-Hkm avec Wilfried Ayatodé, où il y a eu plusieurs arrestations et même un policier est en prison actuellement. Sinon, les critiques sur une politique du deux poids deux mesures dans la gestion des fautes risquent de pleuvoir dans l’opinion publique. L’administration pénitentiaire doit non seulement faire sa mue, mais aussi actionner le levier de la sanction pour éviter les failles qui font des prisons béninoises de véritables passoires à trou pour les évasions de détenus.

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B. K. S

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