Coupures répétées de l’énergie électrique au Bénin: virer les experts canadiens de la Sbee, le vœu des Béninois

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L’expérience du contrat de la gestion déléguée passé avec les experts canadiens de la société Manitoba Hydro International montre assez de fragilités à la tête de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee). Depuis que ces expatriés ont été placés à la tête de cette société, les abonnés sont plus que jamais sous le coup de la déception. La discontinuité dans la fourniture de l’énergie électrique reste un boulet dans la gestion des experts canadiens en baisse de cote auprès des abonnés. Loin d’être des pannes passagères et des coupures sporadiques zonales, la crise de la disponibilité de l’énergie électrique est généralisée. Tout le pays est frappé par un délestage sauvage qui compromet et tend à ruiner les efforts fournis par le gouvernement Talon dans le secteur énergétique. Aujourd’hui, la conclusion est claire. Les Béninois constatent juste l’incapacité des experts canadiens à tenir leur cahier des charges en assurant avec rigueur la disponibilité continue de l’énergie électrique dans les maisons, les ménages et les entreprises. Le comble, dans les grandes villes du Bénin y compris à Cotonou, la capitale économique, le délestage règne en maître. Tout est plongé dans le noir. Selon les chiffres officiels du gouvernement, le Bénin serait déjà à 60% de sa production locale d’énergie électrique. Mais avec le délestage sauvage, la foi des populations en cette production risque de se fragiliser. Avec cette capacité de production, les grandes villes et les chefs-lieux de département devraient être épargnés par le délestage. Mais aujourd’hui, toutes les grandes villes sont plongées dans le noir. Le secteur industriel est frappé, les entreprises de services sont paralysées, l’économie numérique tourne au ralenti, etc. Désabusés, les Béninois qui avaient nourri des espoirs avec ce contrat de gestion déléguée ont soif de voir le gouvernement prendre ses responsabilités. La résiliation du contrat signé avec les experts canadiens est désormais la revendication principale des populations. D’abord, depuis l’arrivée de ces experts canadiens, le coût du kWh a flambé et est difficilement supportable pour le consommateur. Les Béninois ne se sont pas encore remis de cette flambée qu’aujourd’hui ils sont soumis aux affres du délestage chronique qui grille les appareils électroménagers avec des dégâts connexes. Qu’ont-ils réellement apporté de  »sûr », ces experts canadiens depuis qu’ils ont pris les rênes de la Sbee ? Rien et absolument rien de concret. Si ce n’est la misère, le malheur et l’angoisse. Hier par exemple, les usagers du Centre national de sécurité routière (Cnsr) agence de Tangbo à Sékou ont payé le prix de ce délestage. Alors que des opérations de visite technique étaient en cours, le délestage a mis un coup d’arrêt dans le processus de 12h jusqu’à 16h quand notre équipe d’investigation quittait les lieux. Pas moyen d’imprimer les pièces et finaliser les opérations. Des pertes de temps et autres préjudices découlent de ce délestage sauvage. On peut multiplier des exemples et des expériences douloureuses du genre. Virer les actuels patrons de la Sbee pour incompétence et déficit de résultats serait la solution au délestage sauvage. Bien avant ce contrat de gestion déléguée, le gouvernement avait maîtrisé le délestage avec l’expertise locale. Dans le panier des cadres béninois, il existe bien des compétences aptes à prendre en main la Sbee. En remplacement de ces experts canadiens-français qui ont étalé leur limite, le Chef de l’État Patrice Talon pourrait remettre des Béninois qualifiés à la tête de la Sbee pour conjurer le sort du délestage. Le cri de détresse des Béninois devient de plus en plus bruyant.

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Brivaël Klokpê Sogbovi

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