Sandale financier en RDC: 800 millions de FCFA de dommage causés par des emplois fictifs crées par des fonctionnaires d’Etat
Scandale financier en République Démocratique du Congo (RDC). De nombreuses irrégularités sont notées suite à un audit du fichier de la paie des agents de l’État du pays. De cet audit, ressort des cas de salariés non déclarés ou encore. De même, il est noté des numéros matricules incorrects, fantaisistes voire fabriqués et inventés. Ces irrégularités tous les mois causent un vrai scandale dans la caisse du pays selon Le Matin. «le manque à gagner mensuel subi par le Trésor public est de 148’999’749’440,95 francs congolais» a écrit dans son rapport l’Inspection générale des finances. Elle a fait noter également l’existence d’une fraude massive au sein du service de la paie publique. À ce niveau des dizaines d’employés fictifs sont créés. Ces emplois selon les informations coûtent près de 800 millions de dollars par an à l’État congolais. Chaque mois, «le manque à gagner mensuel subi par le Trésor public est de 148’999’749’440,95 francs congolais (soit 66,2 millions de dollars)» a communiqué l’IGF ce jeudi 30 avril dernier. À son tour, le gendarme en charge des finances publiques congolais indique lui que en guise d’exemple que près de 145’000 agents payés ont des «numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de la paie». Aussi, plus de 40’000 agents sont payés sans que leurs noms ne figurent sur les listes déclaratives provenant des services qui les emploient, tandis que plus de 90’000 agents «partagent le même numéro matricule avec d’autres agents également payés».L’on est en mesure de dire qu’il s’agit d’un «Réseau mafieux» mis en place pour gruger les cais de l’Etat. Dans son communiqué, L’IGF a donné sa parole pour envoyer ce rapport aux instances judiciaires du pays. Cela concerne aussi la liste des 961 agents de l’État impliqués dans ce «réseau mafieux». Déjà, «certains cas d’irrégularités manifestes font l’objet d’une désactivation» sur les listes de paye des services étatiques, a ajouté l’inspection.
Ulrich ZINSOU