Tolérance et dialogue interreligieux : une fresque murale impressionnante réalisée à Cotonou

En dehors de la statue de l’amazone, du monument aux dévoués et la statue de Bio Guèra, une autre œuvre artistique suscite l’attention et la curiosité des Cotonois depuis quelques jours. Il s’agit d’une impressionnante fresque réalisée contre le mur du port autonome de Cotonou. Une œuvre réalisée par l’artiste brésilien Eduardo Kobra, spécialiste des fresques monumentales ayant une kyrielle d’œuvres emblématiques à son actif à travers le monde. Une fresque qui vient donner une dimension internationale à ce mur.
L’œuvre a été dévoilée et présentée au public ce mercredi 3 mai 2023 à Cotonou, à l’issue d’une belle cérémonie qui a réuni autour de l’artiste et du mécène de ce projet artistique, la première dame Claudine Talon, plusieurs autorités gouvernementales, des acteurs du monde artistique et culturel.
À cette occasion, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a décrit l’œuvre comme étant une contribution de l’artiste à l’ambition du Gouvernement de faire du mur du Port Autonome de Cotonou, un lieu fort et emblématique d’expression du « Street art » en Afrique, où cohabitent les plus grandes signatures du monde en matière de graffitis, et de produire par les œuvres réalisées, un narratif conforme à notre identité, à notre histoire et à notre culture de cohabitation pacifique.
Connu pour son militantisme en faveur des causes universelles, Eduardo Kobra a accepté selon le ministre Abimbola, de réaliser une œuvre sur le thème du dialogue interreligieux. « Ici, sur la terre des Amazones, de Bio Guera, de Béhanzin et de Kaba, toutes les religions sont respectueuses les unes des autres et donnent à voir, depuis toujours, des scènes d’ouverture et de tolérance. C’est une tradition qui se manifeste par le dialogue qu’entretiennent, par exemple, depuis 1903, la Basilique de l’Immaculée Conception et le Temple des Pythons à Ouidah en face duquel elle est érigée. Le même exemple s’affiche à Porto-Novo où la Cathédrale Notre-Dame en face de la Place Bayol cohabitera bientôt avec le Musée international du Vodun dont les travaux viennent de démarrer », a soutenu le ministre de la Culture. Il en a profité pour rassurer de l’apport du Gouvernement aux évènements religieux, qu’il s’agisse du pèlerinage à la Mecque pour les musulmans, du pèlerinage des chrétiens célestes à Sèmè, du pèlerinage à la Grotte Mariale à Dassa, ou de la fête des religions endogènes, le 10 janvier.
Précisons que l’œuvre peinte sur le mur du port de Cotonou, présente une scène symbolique des traditions de tolérance religieuse. « Les adeptes de tous les cultes sont mis en scène ici en se côtoyant, en dialoguant, investis par une vision sociétale commune, profondément humaniste » a poursuivi Jean-Michel Abimbola.

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B.S.K.