Administration publique: retraités maintenus aux postes, Mathys lance une opération-purge
Dans l’Administration publique, le départ à la retraite des agents de l’État n’est plus observé de façon rigoureuse. «Je finis mais je reste, je n’ai pas envie de partir…» «Il a fini mais, je le garde, je le laisse à sa place…» Dans l’un ou l’autre des cas, les fonctionnaires et leurs autorités de tutelle tissent des liens pour transformer l’Administration publique en une sorte de foutoir où le respect du droit de travail n’est plus de mise. Ils sont nombreux, ces retraités qui traînent encore leurs pieds dans les locaux des ministères et autres directions de l’État. Ils ne veulent pas partir alors même qu’ils remplissent les conditions prévues par les textes pour faire valoir leur droit à la retraite. Ce maintien au poste contrevient logiquement aux « nouvelles modalités de mise à la retraite et de liquidation automatique de la pension de retraite mais également aux dispositions du Code des pensions notamment la loi n°2005-24 du 08 septembre 2005 modifiant et complétant la loi n°86-014 du 26 septembre 1986 », lit-on dans un courrier de la ministre du Travail et de la Fonction publique, Mathys Adidjatou. La patronne des agents de l’État a d’ailleurs instruit les autorités concernées à l’effet de procéder à l’identification des agents admis à la retraite, mais restés à leurs postes et de mettre fin à l’emploi de tous les agents de l’État admis à la retraite et maintenus aux postes. En ce qui concerne les agents nommés en conseil des ministres, la ministre du travail fait savoir que ces derniers devront être confirmés par ledit conseil après leur admission à la retraite, pour continuer à exercer leurs fonctions. Des deadlines sont données et tout indique que la ministre du Travail et de la Fonction publique, Mathys Adidjatou a lancé une opération de purge pour sortir du personnel de l’État en activité les retraités, et faire appliquer les lois de la nation.
B. K. S