Expropriation à Togbin de la zone 4 portion de 20 ha dégelée et regelée en Conseil des ministres : regain d’indignation de 215 propriétaires terriens victimes
Plusieurs centaines de propriétaires terriens à Togbin sont en passe d’être dépossédés de leurs parcelles acquises à coût de millions si rien n’est fait. Face à ce qu’ils qualifient d’injustice, ils ont décidé de s’en remettre au Chef de l’État dont ils demandent l’intervention.
Les acquéreurs de parcelles de la zone 4 de Togbin côté Nord dégelée (du feu de Sonagnon à l’école de théâtre Alougbine Dine côté nord) en Conseil des ministres en date du 29 avril 2020 se retrouvent dans une impasse. Selon eux, certaines mains invisibles proches du pouvoir essaient de tromper l’opinion publique en incluant aux 60 hectares déjà pris, ces 20 hectares qu’ils sont les seuls à pouvoir dire ce qu’ils veulent en faire. Semant un flou autour de l’affaire, ils parlent de 80 hectares. Pis, une mise en scène est organisée en guise de paiement des personnes affectées. Ce qui n’a jamais reçu l’adhésion des propriétaires et présumés propriétaires de la zone carrefour Togbin Daho à l’école de théâtre qui n’ont jamais acceptée être dédommagée de cette façon contraire à l’article 22 de la constitution du Bénin. Ces derniers soutiennent avoir acquis leurs parcelles sous l’autorisation du Conseil des ministres du 29 avril 2020. Aussi, exigent-ils de dissocier les 20 Ha (de la zone Togbin Daho à l’école de théâtre Alougbine Dine) inclus dans les 80Ha. Les 60 ha étant déjà déclarés d’utilité publique par le décret de 2005 et encore précisé par celui du 29 avril 2020. Le comble est que les propriétaires et présumés propriétaires étaient à l’audience de la cour constitutionnelle le 27 juin date dudit remboursement quand fortuitement ils ont vu dans un élément télévisé ‘’un soit disant représentant des personnes affectées’’ dont ils ignoraient l’existence. Pour eux, leurs représentants sont facilement identifiables et ça ne saurait jamais être celui présenté à la télé. Face à une telle injustice, ils mettent l’opinion publique à témoin des pratiques qu’utilisent certaines personnes dans le seul but de s’approprier des parcelles d’honnêtes citoyens et contribuables béninois. Sinon, ils s’indignent que pour des parcelles payées à 20.000.000 et 30.000.000 CFA pour certains, l’on tente de les leur racheter à 1.750.000 CFA soit 5.000 CFA le m2. Une chose qui est contraire à l’article 22 de la Constitution béninoise qui exige en cas d’expropriation un juste et préalable dédommagement ? Il est évoqué la raison d’utilité publique alors que ces parcelles seraient à revendre à d’autres citoyens. Cette revente a été mentionnée par le DG de Simau Bénin Houssou Achille à travers une présentation. Et pendant que la Cour constitutionnelle est en train de traiter le dossier, on décide de détruire les maisons des citoyens sans aucun dédommagement ou négociation.
Les questions de l’opposition au gouvernement béninois
Face à cette situation conflictuelle, Gafari Adéchokan, l’élu du parti Les Démocrates, et ses collègues, ont adressé quelques questions orales sans débat au gouvernement sur ces expropriations de terre. Il s’agit : 1- Qu’est-ce qui justifie cette volte-face de l’état béninois dans le dossier de TOGBIN DAHO ? ; 2-Pourquoi ce subit regain d’intérêt pour Togbin plage et la zone 4 alors que juste non loin, existe un vaste domaine de l’état plus vaste et plus grand que la zone 4 pouvant abriter tout projet d’envergure ? ; 3-Suivant quels critères le Gouvernement prévoit-il de dédommager les acquéreurs dans la zone de TOGBIN ? ; 4- Quels sont les projets prévus pour la zone de TOGBIN dans le cadre de ce processus d’expropriation ? ; 5- Pourquoi les acquéreurs disposant des moyens ne sont pas pris en compte dans le cadre du plan d’investissement à mettre en œuvre dans ce processus d’expropriation ? 6-Enfin, qu’est-ce qui justifie cette fragilisation du droit de propriété dans notre pays ?
Brivaël Klokpê Sogbovi