Ministère de la Justice et de la Législation : Yvon Détchénou, toujours sans Directeur de Cabinet
Le poste de Directeur de cabinet du ministère de la justice et de la législation, chez Yvon Détchénou, est vacant depuis plus d’un mois. L’on se demande ce qui pourrait expliquer cette vacance à un poste aussi stratégique depuis plus d’un mois chez un ministre qui n’a pas encore pris toutes ses marques dans ce département ministériel. Car faut-il rappeler que Yvon Détchénou a été nommé à la tête de ce ministère le 17 avril 2023 après le limogeage de Sévérin Quenum. A son entrée en fonctions, il a sûrement pu compter sur l’expérience des hauts cadres hérités de son prédécesseur. Mais seulement moins de deux mois après son arrivée, le Directeur de Cabinet Michel Adjaka a été désigné pour siéger à la Cour constitutionnelle. Le ministre Yvon Détchénou s’est retrouvé sans Directeur de cabinet depuis le 6 juin 2023 que les nouveaux membres de la Cour constitutionnelle ont été installés. Quand on sait l’importance d’un Directeur de cabinet pour un portefeuille régalien tel que le ministère de la Justice, l’on peut se demander les raisons qui retardent le remplacement du nouveau sage. En effet, c’est sur le directeur de cabinet que repose traditionnellement la charge de ‘’gérer les Hommes de la maison’’ pour le compte du ministère, en même temps qu’il assume ses fonctions. De là, à se demander le profil qui sera identifié par le ministre pour être son Directeur de Cabinet. Yvon Détchénou serait-il à la recherche d’un magistrat d’expérience comme l’a été son prédécesseur Michel Adjaka ? Ou d’un professeur de Droit ? Ou encore d’un administrateur civil ? Si la réponse à ces interrogations n’est pas évidente, il apparait que la recherche de la perle rare pourrait expliquer que le poste n’ait pas encore été pourvu. A moins que pour son séjour à la tête du ministère de la justice et de la législation, il ait fait l’option de se passer d’un Directeur de Cabinet, ce qui serait une grande première sous le régime de la rupture. Toujours est-il que le statu quo ne sied aucunement, ni pour le ministère ni pour le ministre.
Abbas TITILOLA