Recrudescence des faux recrutements et offres d’emplois à l’endroit des vacanciers et chômeurs : Alerte ! Les escrocs et arnaqueurs ont changé de stratégie
Le Bénin depuis plusieurs mois a déclenché une lutte farouche et sans merci contre les cybercriminels communément appelés « Gay-men ». Devenue, au fil du temps, une préoccupation nationale et une priorité de l’exécutif, cette lutte est soutenue et encouragée par le commun des Béninois qui de mieux en mieux utilisent les outils numériques désormais avec beaucoup d’assurance et de confiance.
L’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) et la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), « gendarmes » de la lutte font un travail remarquable qu’il est important de reconnaître à travers ces lignes. Néanmoins, il est plus qu’urgent de s’intéresser aux individus mal intentionnés qui disposent d’autres stratégies et d’autres moyens pour arnaquer et escroquer les populations. Il s’agit des faux recruteurs qui de plus en plus se font remarquer, opèrent sans peur et en toute liberté. Le phénomène refait surface en début de ces temps de vacances et au lendemain des résultats des examens nationaux du Certificat d’Études Primaires (CEP) du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) et du Baccalauréat (BAC). À la recherche des jobs de vacances et d’occasions pour se faire un peu d’argent, les jeunes se livrent dans la gueule du loup.
De quoi s’agit-il ❓
C’est une erreur de croire que les Gay-men en détention dans nos prisons sur toute l’étendue du territoire national sont les seuls escrocs et arnaqueurs qui existent. Même sans les outils numériques majeurs utilisés par ceux interpellés, il existe des individus mal intentionnés qui se livrent aussi en porteur d’initiative malveillante pour escroquer à hauteur de plusieurs millions de FCFA les jeunes en quête d’emploi et d’une insertion professionnelle, car étouffés déjà par le chômage.
Leur mode opératoire consiste à lancer des offres de recrutement dans plusieurs domaines. Une fois lancées, ceux-ci demandent aux jeunes de s’inscrire tout en payant une somme pour des motifs d’études réservés aux dossiers et à la formation. Une fois le pognon reçu, ces supposés recruteurs disparaissent dans la nature avec les millions de FCFA, laissant dans la déception et le désarroi les milliers de chercheurs d’emplois. Ce phénomène existe et plusieurs cas ont commencé à être enregistrés ces dernières semaines. Après avoir déboursé 2000F, 5 000 F ou 10 000F, les victimes pleurent à chaudes larmes Depuis plusieurs années que le phénomène existe, il a déjà fait des milliers de victimes. Ces jeunes à la quête d’emploi sont obligés de débourser plusieurs millions de FCFA de manière générale pour espérer être retenus à l’issue de ces différents processus. Pour la plupart qui paye souvent contre de fausses quittances, ils se rendent compte finalement qu’il s’agit simplement d’un réseau de faux et d’escroquerie. Des exemples existent de plusieurs victimes obligées de se chercher dans une structure plus sérieuse.
Sans nommer le nom d’un quelconque cabinet de recrutement ou d’une structure spécialisée dans les offres d’emplois, il faut signaler que les uns et les autres doivent être vigilants. De même, les jeunes sont appelés à faire très attention aux frais d’étude de dossiers réclamés souvent par les structures lors des différentes étapes de recrutement.
À l’État, il importe aussi de prendre ses responsabilités face à un phénomène qui risque de faire davantage de victimes au fil du temps. Possibilité existe toujours d’arrêter la saignée et d’éviter de prochains scandales financiers au Bénin.
Ulrich ZINSOU