Faux et usage de faux dans une institution républicaine : Ordre de mission, un garde du corps cerveau d’une mafia

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Un vrai acte de défiance et un courage éprouvant pour les lois de la République dans une institution constitutionnelle où s’anime un marché lugubre. Ce marché, c’est un garde du corps d’un président d’institution de la République qui en est le cerveau. Les acteurs qui se côtoient dans ce marché noir de trafic des ordres de mission gravitent autour de cet homme habillé sous les sceaux du drapeau national qui a prêté serment pour défendre la patrie dans l’armée. En termes clairs, il s’agit, selon le descriptif des faits, d’un forfait de faux et usage de faux. Selon nos sources, c’est de concert avec les membres du cabinet du président de l’institution constitutionnelle, que le garde de corps émet frauduleusement des ordres de mission pour l’intérieur du pays et parfois dans les pays voisins limitrophes. Dans les détails, nos sources informent que les missions ne sont jamais ou presque jamais effectuées. Mais paradoxalement, le garde du corps s’arrange toujours pour confectionner des cachets de plusieurs unités de police, notamment des commissariats d’arrondissement. Ensuite, le mode opératoire est simple. Le garde du corps va se substituer aux fonctionnaires de police pour apposer les visas arrivée et départ juste pour attester que les  »fausses » missions ont été réalisées. Ainsi, sur la base de ces faux ordres de mission, les services financiers paient toutes les personnes supposées avoir effectué la ou les missions. Or, dans la pratique, ces personnes n’ont jamais quitté Cotonou ou n’ont jamais effectué lesdites missions. Une véritable arnaque dans laquelle ce réseau d’acteurs avec à leur tête ce garde de corps s’engraisse les dents sur le dos du contribuable. Pis, au-delà des commissariats d’arrondissement, nos sources informent que le garde de corps a aussi fabriqué les cachets de la police des frontières. De cette façon, il réussit même à émettre de faux ordres de mission hors du pays. Cet acte sans précédent traduit un délit de faux et usage de faux prévu et puni par le Code pénal en République du Bénin. Au-delà, c’est l’argent du contribuable qui est siphonné avec des missions non effectuées, mais pour lesquelles ce réseau de mafieux est payé. Dans un contexte de lutte contre la corruption et les magouilles, le gouvernement et l’appareil judiciaire devront prendre toutes les mesures pour démanteler ce réseau de mafieux et sanctionner le garde du corps en conflit avec son serment. La place de ce réseau n’est plus dans les aires de liberté, mais en prison. Ce scandale ne doit pas rester impuni sous le régime Talon réputé être celui de  »zéro impunité ». Le journal Le Potentiel se réserve le droit de révéler l’identité des faussaires et selon l’évolution de l’affaire. À suivre…

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