Prise de deux décisions contradictoires en l’espace de 72h : la Sirat ravale avec appétit sa propre vomissure

La Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat) a occupé malgré elle les devants de l’actualité la semaine écoulée. Ceci à cause d’une décision prise, mais apparemment mal inspirée qui a suscité la colère au sein de l’opinion publique.

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Sortie en milieu de semaine, la décision de la Sirat interdisait les billets de banque dépassant 2000 F CFA au niveau des postes de péage et de pesage sur l’ensemble du territoire national. Une décision qui devrait prendre effet à partir du 15 août 2023. Le communiqué abondamment relayé sur la toile a suscité l’indignation au sein de l’opinion publique. Pendant qu’on y était, la même structure par l’entremise de son directeur fait un rétropédalage et revient sur sa décision en début de week-end. « Annulation du communiqué radio-diffusé n°1983/2023 portant annulation du plafond de billets acceptés sur l’ensemble des postes de péage/pesage du réseau routier national du Bénin », peut-on lire sur la nouvelle décision qui annule la précédente. Chose qui a étonné plus d’un. Et l’on se demande si la décision n’avait pas été bien mûrie avant d’atterrir sur la toile. Mieux, avait-elle pris par le circuit normal avant d’être publiée ? Autant de questions que l’on se pose quand on sait que toute décision qui doit être prise par le DG devrait en principe avoir reçu l’aval de la hiérarchie. Si tel était le cas vraiment, alors qu’est-ce qui n’a pas marché au niveau de Ranti Akindès pour qu’il ravale aussi vite sa vomissure ? L’on est tenté de dire qu’une telle décision décriée au sein de l’opinion publique a certainement forcé la main au DG de la Sirat à revenir immédiatement sur sa décision. Ce qui n’honore pas aussi bien le directeur que la structure dont il a la charge. Sinon une décision d’une telle portée qui touche directement les populations devrait quand même être bien pensée et prendre par le circuit normal avant d’être mise à disposition du public. Ou faut-il croire qu’elle n’avait pas été prise unilatéralement et le tollé suscité sur la toile a poussé la hiérarchie à faire ravaler au Directeur sa vomissure.

Abbas TITILOLA