Usage des moyens roulants de l’État cédés à des particuliers : des »délits » avec des véhicules à plaques officielles
C’est encore une nouvelle trouvaille pour certains Béninois ayant peu de scrupule dans leurs rapports avec les lois de la République. Il s’agit de l’usage que certains particuliers font des véhicules administratifs plaques bleues ou plaques rouges. En effet, à l’issue des réformes, plusieurs véhicules administratifs ont été cédés à des tiers. En de pareilles circonstances, la procédure oblige les nouveaux propriétaires des véhicules à accomplir les formalités complémentaires à la douane. Il s’agit notamment de la mutation de nom qui laissera cours aussi à un changement de plaques. Ainsi, les utilisateurs de ces véhicules administratifs ne devraient plus circuler avec les plaques bleues et rouges. Mais la réalité est toute autre. Les acheteurs desdits véhicules ne font plus les formalités pour se conformer à la réglementation en vigueur. Dans les villes et campagnes, ces véhicules réformés sont remarquables sur les routes avec les plaques bleues et rouges. À bord, des citoyens ordinaires sans titre officiel. Par exemple, même des véhicules série AD RB, utilisés au cours de la 4e législature (2003-2007) sont toujours en circulation avec les plaques officielles. Plusieurs autres véhicules officiels sont aussi en circulation et servent de couverture pour les utilisateurs auteurs d’actes peu commodes et peu recommandables dans le pays. Parce qu’il s’agit de sécurité publique, les services compétents du ministère de l’Économie et des Finances et toutes les autres structures habilitées doivent déclencher un contrôle sur les voies afin d’extirper de la circulation les utilisateurs peu crédibles de ces véhicules à plaques bleues et rouges. Par ailleurs, les bases de données doivent permettre de répertorier les véhicules à plaques officielles attribuées qui n’ont jamais été enregistrés au niveau des services de la douane pour les formalités de mutation et de changement de plaques. Le temps de la pagaille étant révolu, l’heure des sanctions doit laisser des effets pour l’observance des comportements sains dans la République.
B. K. S