Tik Tok au Bénin : la lutte contre l’extrémisme violent a du fil à retordre

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Difficile pour des jeunes du Borgou et de la Donga de passer une journée sans consulter leurs comptes Tik Tok. Le réseau social chinois, en fonction de l’usage qu’on en fait, peut créer un environnement fertile à l’extrémisme violent.

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D’ailleurs, certains jeunes ont déjà fait l’objet d’interpellation par la police béninoise pour avoir tenu des propos violents sur Tik Tok.

Les dernières interpellations de célèbres Tiktokeurs béninois ont été motivées par la tenue de propos jugés non conformes aux exigences du code du numérique en vigueur au Bénin. À en croire un officier de police républicaine en poste dans le département de la Donga « les actes favorables à l’extrémisme violent existaient déjà, mais la prolifération des réseaux sociaux tel que Tik Tok, a amplifié ces actes. » L’une des rubriques phares qui participe de l’animation de Tik Tok est le Live. C’est un direct organisé en communauté par les abonnés pour débattre d’un sujet d’actualité ou social. Mais quand la modération n’est pas contrôlée, les dérapages surviennent très vite. C’est suite à des propos discourtois, voire violents tenus par la Tiktokeuse ‘’maman Dilara’’, par exemple, qu’elle a fait l’objet de plusieurs interpellations par les éléments de l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC).
Tiktokeuse à Parakou, Grâce Néli pense que bien des abonnés béninois au Tik Tok, dans le processus de production de contenus, disent accorder du prix à la nécessité « d’éviter des propos pouvant aller dans le sens de la promotion de l’extrémisme violent.» Cependant, nuance-t-elle, beaucoup tombent dans les travers par ignorance des sanctions pénales contenues dans le code du numérique.
Pour Mohamed Yari Hassane, Socio-médiateur et chercheur au département de sociologie-anthropologie à l’Université de Parakou, l’éducation, la politique et l’impact du numérique sur les consommateurs des réseaux sociaux sont autant de pistes qui favorisent l’extrémisme violent.

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Des conseils …

La prévention de l’extrémisme violent préoccupe les autorités béninoises. Mohamed Yari Hassane ouvre des pistes de réflexions. Il s’agit essentiellement de règlementer l’utilisation de ces médias sociaux par des lois-cadres, de sensibiliser les abonnés, d’orienter la jeunesse sur l’utilité de ces médias en leur donnant l’idée sur l’objectif de leur création. Aussi, préconise-t-il à l’endroit des gouvernants d’accepter certaines réalités décrites par ces usagers pour la valorisation de la liberté d’expression.
Au Bénin, l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) et l’Organisation de lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent sont des structures engagées dans la lutte contre l’extrémisme violent. De plus en plus, confie un policier qui a requis l’anonymat, les forces de défense et de sécurité publique disposent des moyens modernes pour intensifier la lutte. Une lutte qui, selon lui, passe par l’identification des auteurs d’actes et de propos de nature à promouvoir ou à faire l’apologie de l’extrémise violent.

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