3e édition du Festival international Zogben : Imelda Bada met les projecteurs sur Oké-Owo
Le rideau est tombé le dimanche 13 août 2023 sur la 3e édition du Festival international Zogben qui s’est déroulé à Oké-Owo, le village chef-lieu de l’arrondissement de l’Okpara, commune de Savè, dans le département des Collines. Cet évènement d’envergure international a réuni plusieurs cadres et personnalités de diverses régions, origines culturelles et sociales autour du thème : « Patrimoine culturel immatériel, source intarissable de richesse » du vendredi 11 août au dimanche 13 août 2023. Plusieurs manifestations culturelles ont meublé l’événement à savoir : animations et danses culturelles, jeux-concours, gastronomie locale, etc. Et parlant de gastronomie, les festivaliers ont eu droit à des mets typiquement béninois. Il s’agit du Agbeli, Atachichi, Bèhoudji, Avoumi, Koukloui, Ataklê, Kleke, Konkada, Coco râpée, Talé talé, Ata, Tévi, Abla, Abloyoki, Akandji, Bokoun, Andou, etc.
C’était aussi l’occasion pour les festivaliers de découvrir le village Oké-owo, situé à la lisière du fleuve Okpara, au terme de la route nationale inter-état n°5, un village qui attend seulement le pont sur ledit fleuve à hauteur d’Oké-Owo pour donner directement sur le Nigéria. La cérémonie officielle de lancement du festival a connu la présence des cadres ressortissants d’Oké-owo, du parrain de l’événement, Jacques Ayadji ; du maire de Savè Dénis Oba Chabi ; du Directeur départemental du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts des Collines, Dr Jacob Affora, représentant le ministre Abimbola ; Sa Majesté le Roi de Savè et sa cour ; Sa Majesté Banlé Toffa d’Oké-owo, de Gbéré et leurs cours ; une forte délégation des têtes couronnées de la commune de Savè parmi lesquelles, la délégation de l’empereur mondial, Owo lobè des Ogboni ; les conseillers communaux ; le chef d’arrondissement de l’Okpara Gobou Bernard ; le Directeur départemental de la santé des Collines, et bien d’autres acteurs du monde culturel béninois.
Bal des allocations au lancement du festival
Pour le chef d’arrondissement de l’Okpara, Gobou Bernard, Oké-Owo est le pilier de la commune de Savè et devrait être révélé à travers l’immensité de sa richesse culturelle. Il a souhaité que le village abrite encore de prochaines éditions du festival Zogben. Selon le Président de l’Association générale des résidents et ressortissants pour le développement d’Oké-Owo (AGROD), Josué H. N’vodé, le choix porté sur Oké-Owo pour accueillir l’événement n’est pas anodin au vu de la culture diversifiée que regorge ce village frontalier avec le Nigeria. Il a salué le leadership de la promotrice du festival, Imelda Bada, Présidente de l’association Partage Diaspora Béninoise pour avoir choisi de révéler Oké-Owo au monde entier. Le président de l’Association de développement AGROD d’Oké-Owo a par ailleurs rendu un hommage mérité au Président de la République, Patrice Talon pour son investissement personnel dans le développement d’Oké-Owo à travers le bitumage de l’axe Savè-Oké-Owo que les festivaliers ont eu du plaisir à apprécier ainsi que la réparation partielle de la centrale solaire. Josué N’VODE a par la même occasion plaidé pour la réalisation du pont sur le fleuve Okpara à hauteur d’Oké-Owo pour donner directement sur le Nigéria et faire de ce projet une œuvre complète. Les autres doléances du village Oké-Owo, notamment l’absence d’un commissariat d’arrondissement, d’un centre de santé digne du nom, de l’eau, électricité, etc. ont été relevées par le président de l’association de développement qui a fortement fait ovationner le chef de l’État et le gouvernement de la rupture pour ses œuvres gigantesques de désenclavement du Bénin profond. Pour sa part, le maire de la commune de Savè, Dénis Oba Chabi a indiqué que le festival international Zogben est une aubaine qui, au-delà d’Oke-Owo apporte une plus-value à la terre hospitalière de Savè. « L’événement qui nous réunit est si grandiose et révèle les potentialités culturelles immatérielles de Savè en général et d’Oké-Owo en particulier. Notre commune regorge de beaucoup de sites touristiques peu connus du grand public : les mamelles de Savè, les masques Guêlèdê, patrimoine de l’UNESCO, le barrage de la société sucrière de Savè, le fleuve Okpara, le site de Baba Guidaï à Kaboua , les danses et rythmes nagot, Mahi, Idaasha, etc., sont des patrimoines immatériels dont regorgent notre commune. En voici quelques-uns que le festival international Zogben est en train de révéler au monde », a-t-il déclaré. Dans son discours, le Directeur départemental de la culture et des arts des collines Jacob Affola, représentant le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, a fait remarquer l’intérêt culturel et patriotique que revêt le festival international Zogben. Selon lui, l’organisation de ce festival culturel d’envergure international qui met un accent particulier sur le patrimoine culturel cadre fortement avec la volonté du chef de l’État de renforcer l’unité nationale autour des repères historiques de la nation, et de mettre la richesse culturelle au service du développement touristique. Souhaitant que cette lumière, « le Zogben » luise éternellement pour révéler davantage le Bénin tant au plan national qu’international, le représentant du ministre du Tourisme et des Arts a rassuré que ce projet qui cadre bien avec la politique du département ministériel en charge de la culture ne souffrira pas de l’accompagnement du Ministère dans la mesure de ses prérogatives. « Au-delà de ses objectifs que je trouve d’ores et déjà pertinents, ce festival ambitionne se placer au cœur d’une culture populaire de qualité, touchant un vaste public du monde Africain et Béninois de tous les âges et de tous les horizons. L’idée est fondamentalement de mettre en valeur l’ensemble du patrimoine culturel immatériel du Bénin », a laissé entendre, Jacques Ayadji, le président du parti Moele Bénin et parrain de cette troisième édition du festival, en ce qui le concerne. Pour la promotrice du Festival Zogben, Imelda Bada, cette 3e édition célébrée avec faste à Oké-Owo est un moyen de révéler le patrimoine culturel immatériel du Bénin en général et celui d’Oké-Owo en particulier. « Nous devons commencer à afficher notre identité culturelle. C’est ce que nous sommes, c’est ce que nous avons et nous devrions être fiers de l’exprimer. J’invite chaque fille et fils du pays à assumer son identité », a-t-elle déclaré en rassurant les uns et les autres que la lumière (Zogben) qui s’est allumée sur Oké-Owo ne va jamais s’éteindre. Elle n’a pas manqué de remercier les diverses autorités politico-administratives, les sages et têtes couronnées qui ont effectué le déplacement.
Abbas T.