Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques d’Abomey : un recours contre le recrutement de personnel à l’Unstim
À l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques d’Abomey (Unstim), le Collectif des délégués du personnel relève des »irrégularités » liées à l’appel à candidatures n°1564-23/R-UNSTIM/AG/AC/SRH/SA en date du 22 juin 2023 portant recrutement du personnel administratif, technique et se service au profit de l’Unstim. Les signataires du recours demandent au recteur la suspension du processus de recrutement pour plusieurs raisons. Dans leur recours, les signataires portent à la connaissance du recteur qu’il n’existe ni plan de recrutement ni convention collective depuis la création de l’Unstim. À les en croire, sans l’élaboration de ces documents, l’Unstim ne saurait se lancer dans une opération de recrutement. Les signataires mettent en avant les dispositions de la convention collective de l’Uac à laquelle l’Unstim est aussi soumise pour rappeler au recteur qu’il est tenu de rechercher les compétences demandées à travers l’appel à candidatures au sein du personnel déjà en poste avant de s’ouvrir à un marché extérieur. En rappelant les dispositions de la convention collective de l’Unstim en cours d’élaboration, le collectif des délégués du personnel estime que le recrutement lancé par l’équipe rectorale est en »déphasage avec les textes ». Le collectif s’interroge alors sur l’opportunité et la légalité de l’acte portant recrutement du personnel administratif, technique et de services au profit de l’Unstim. Le collectif insiste sur le fait que dans le rang des travailleurs, les niveaux de qualification sont supérieurs aux postes occupés actuellement et qu’en plus les rendements des agents sont satisfaisants. Les signataires du recours qui plaident pour une valorisation des compétences internes insistent sur la nécessité de suspendre ou de rapporter l’acte d’appel à candidatures jusqu’à ce que l’Unstim se mette à jour sur certains préalables notamment l’adoption et la validation d’une convention collective propre, la disponibilité d’un plan de recrutement, la mise en place d’une commission d’avancement d’échelons et de l’établissement des actes d’avancement d’échelons, le paiement des moins perçus subséquent aux avancements d’échelons, etc. S’il n’a pas satisfaction, le collectif annonce se tenir prêt à saisir l’autorité ministérielle et éventuellement la juridiction compétente pour dénoncer les irrégularités dans le processus de recrutement et pour abus de pouvoir. À suivre…
B. K. S