Probable intervention militaire de la CEDEAO au Niger : «Ni le CNSP ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre», déclare le Gal Abdourahamane Tiani
Le chef de la junte militaire au pouvoir à Niamey s’est adressé à ses compatriotes ce samedi 19 Août 2023. Dans une déclaration lue sur la chaîne de télévision publique, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a annoncé la tenue prochaine d’une assise nationale en septembre prochain. Cette rencontre qui réunira toutes les forces vives de la nation nigérienne permettra de formuler des propositions concrètes et de définir les priorités de la transition de trois (03) ans qu’il est en train de vouloir mettre en place.
Aussi, s’est-il prononcé sur l’intervention militaire de la forte d’attente de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en préparation pour rétablir l’ordre constitutionnel et libérer le Président déchu Mohamed Bazoum.
Aux dires du général Tiani, président du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), si une agression devrait être entreprise contre les forces de défense et de sécurité du Niger, elle ne sera pas une promenade de santé. « En tant que Nigériens et Ouest africains, nous trouverons tragique d’aller en guerre contre nos frères d’armes aux côtés desquels nous étions engagés pour sécuriser notre région. Nos populations qui sont les mêmes de part et d’autre de nos frontières trouvent aberrant d’être opposées les unes aux autres. En somme, ni le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre et demeurent ouverts au dialogue. Mais, qu’on nous comprenne bien. Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas une promenade de santé », a déclaré le Général Abdourahamane Tiani qui réaffirme l’entière disponibilité de la junte à dialoguer. Mais dans le respect des aspirations du peuple nigérien. Il faut préciser que ce samedi avant sa déclaration, une délégation de la CEDEAO a été reçue par les militaires. Après cette rencontre, les émissaires de l’instance sous-régionale ont pu rencontrer le Président Mohamed Bazoum toujours aux mains de putschistes.