Cérémonie de la montée des couleurs au parlement : une communication sur la militarité mondiale présentée au personnel de l’institution

Comme il est désormais de tradition depuis plusieurs années à l’Assemblée Nationale sous le président Louis Vlavonou, une communication est présentée au personnel civil et militaire de l’institution chaque lundi à l’occasion de la cérémonie de montée des couleurs. Celle de ce lundi 25 septembre 2023 a eu pour thème : « Apport des Agododjié (dites amazones), à la militarité mondiale ». Elle a été présentée par Carmen Toudonou, Directrice adjointe de l’Institut parlementaire du Bénin (IpaB).

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Dans sa présentation, la communicatrice a montré en quoi l’épopée, l’existence et l’expérience des Agodjiés a marqué, de manière positive ou négative, la pratique du métier des armes dans le monde.
À l’en croire, Agodjiés signifie littéralement « prenez garde » ou « attention à moi » et représente un régiment de femmes à la férocité légendaire. Lequel a dû naître en raison du déficit d’hommes au Royaume du Dahomey au 19ᵉ siècle (Unesco, 2004 : 33).

S’il est vrai que ce corps des amazones du Dahomey fut créé par la reine Tasi Hangbè, sœur jumelle d’Akaba qui a rêgné de 1708 à 1711, son organisation formelle revient quant à elle au roi Guézo, a expliqué Carmen Toudonou avant de rappeler par ailleurs que la militarité caractérise aussi bien le métier que la façon d’être des militaires.

Elle précise par ailleurs que les Agodjiés étaient organisées en plusieurs régiments, dont chacun possédait ses propres cheffes, ses uniformes, ses armureries, de même que ses parades militaires. On en distingue cinq. Il s’agit des chasseuses (Gbeto), des fusilières (Gulohento), des faucheuses (Nyekplohento), des archères (Gohento) et des artilleuses (Agbalya). Elles se faisaient remarquer par leur habillement. « L’artillerie contribue surtout à la stratégie d’intimidation du Dahomey. Les uniformes permettent de distinguer les régiments des amazones. Ici, le mot d’ordre est à un habillement de type masculin… Les amazones portent le corsage, le pantalon court, le jupon culotte, et à peine concèdent-elles à se vêtir de la courte tunique dans le cas des archères… « Ces femmes portent des calottes de diverses couleurs, voire des bandeaux de fer… elles sont équipées de carabines et de poignards. De même, les fusils à munition, les sabres et lances, les arcs et flèches, ainsi que les longs rasoirs », a-t-elle poursuivi.

Carmen Toudonou est également revenue sur plusieurs autres aspects du sujet face à ses collègues et les hommes en uniforme. Tout ceci sous le contrôle du président Louis Vlavonou.