Lutte contre les changements climatiques : les autorités s’activent pour doter le Bénin d’un système national de gestion des données climatiques.
Le Bénin à travers le Ministère du Cadre de Vie et des Transports Chargé du Développement Durable (MCVT), a bénéficié de l’appui financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) par l’intermédiaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour le « Renforcement des capacités dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la foresterie et d’autres affectations des terres pour une transparence accrue dans la mise en œuvre et le suivi de la Contribution Déterminée au niveau National » dans le cadre de l’Initiative de Renforcement des Capacités pour la Transparence (CBIT).
Cette Initiative vise à aider le Bénin à renforcer les capacités institutionnelles et techniques du pays afin de répondre aux exigences de clarté, de comptabilisation et de rapportage des données climatiques prévues à l’article 13 de l’Accord de Paris.
Lancée depuis le 31 Janvier 2023, la CBIT a procédé ce vendredi 20 octobre 2023 à une séance de travaux d’examen des approches méthodologiques de la mission du Consultant national retenu pour la mise en place d’un Système national de Gestion des Données Climatiques au Bénin. En effet, cette mission qui permettra d’obtenir l’un des résultats majeurs de la CBIT, vise à doter les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la foresterie et d’autres affectations des terres, d’un Système unique fiable, innovant et durable pour la gestion des données climatiques. Cet outil participera à la mesure, au rapportage et à la vérification des données liees à l’inventaire national des gaz à effet de serre, au suivi des actions d’attenuation etd’adaptation ainsi qu’au suivi du soutien requis et reçu dans le domaine des changements climatiques. Ainsi, il facilitera l’élaboration de divers rapports nationaux qui répondent aux exigences internationales en terme de transparence, conformément à l’Article 13 de l’Accord de Paris.
« L’initiative CBIT a pour vocation, à travers l’un de ses résultats, de renforcer les infrastructures informatiques de données », existantes dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la foresterie et autres affectations des terres, et de les centraliser sur un serveur central au MCVD L’objectif, c’est de pouvoir utiliser cette base centrale de données pour servir tout le processus d’élaboration des différents rapports et répondre aux engagements internationaux. Nous nous devons de respecter nos engagements à travers ces différents rapports que nous devons présenter sur les changements climatiques », a indiqué le Coordonnateur national de la CBIT.
Dans le souci d’élaborer un système national qui réponde aux besoins réels et qui tienne compte des lacunes, difficultés et obstacles que rencontrent actuellement les acteurs des différents secteurs concernés, l’équipe de gestion de la CBIT a opté pour une approche inclusive et participative dès le démarrage des travaux.
A cet effet, divers cadres et hauts responsables des divers secteurs concernés, notamment ceux des services informatiques, ont été conviés à cette séance d’échanges sur la démarche technique proposée pour la mission. Ces derniers ont loué l’approche inclusive préconisée dans la conduite de cette mission, se sont prononcés sur l’approche méthodologique proposée par le consultant national en charge des travaux, ont fait part de leurs attentes et se sont engagés à œuvrer aux côtés de la CBIT pour la réussite de cette mission. « Nous sommes à une rencontre pour pouvoir voir le meilleur système communicationnel d’informations climatiques que nous pourrons avoir. Et sur cette base déjà, il y a eu une large consultation au niveau de chaque acteur », a précisé Clément KOTAN, Directeur Général de l’ONG Unité de Protection de l’Environnement.