Validation du plan de travail annuel à l’agence nationale d’identification des personnes ce jour : L’Anip, un PTA budgétisé bancal bourré d’activités bizarres

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Le Dg et le Ca en passe d’être induits en erreur par certains cadres avides d’argent sale

Ce vendredi 10 novembre 2023, l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) joue sa crédibilité aux yeux du peuple béninois. Un document sera suivi de près par les acteurs sociaux soucieux de la bonne gestion des ressources publiques. Il s’agit du Plan de travail annuel budgétisé (Ptab). La session du Conseil d’administration destinée à approuver le Ptab de l’Anip est prévue pour ce vendredi. Problème ! Selon plusieurs sources très avisées des questions budgétaires, le projet du Ptab de l’Anip comporte plusieurs activités libellées en prestation. Ce choix est l’œuvre des agents techniques ayant travaillé sur le document. Il s’agit notamment des agents des directions opérationnelles de l’Anip et plus spécifiquement certains agents de la direction des systèmes d’information (DSI). Pour les spécialistes, ces agents sont mus par des intentions inavouées avec ce choix impertinent de bourrer le Ptab d’activités à exécuter en prestation.

Il s’agirait d’une volonté cachée d’induire en erreur le Directeur général de l’Anip et tout le Conseil d’administration attendus pour valider le projet de Ptab. Cette lecture critique est-elle opportune ? À la question, les tenants de cette lecture critique nous convient à parcourir le document Ptab notamment en ce qui concerne les activités liées au développement d’applications numériques. Les cadres ayant élaboré le Ptab ont fait l’option de recruter des experts ou des cabinets pour le développement des applications. Ce choix suspect ramène à une autre question : pourquoi recruter un prestataire ou des prestataires de service à payer à 15 millions de francs CFA sur le budget de l’Anip par application alors même qu’il y a un personnel recruté sur la base des mêmes compétences, en poste dans les différentes directions de l’Anip et rémunérés à plus d’un million mensuellement ? Pourquoi ce personnel vachement payé ne peut-il pas assurer le développement des applications ?

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Mieux, en explorant le document, d’autres activités tout aussi bizarres apparaissent. Par exemple, il est prévu : la brûlure des archives avec une incidence chiffrée en plusieurs millions de f CFA ; une mission de collecte et de supervision dont l’objet reste obscur, mais évaluée à plus de six millions ; une autre mission de supervision de paiement dont le coût est également de six millions, mais dont le contenu est également flou… Comment a-t-on pu prévoir des activités au contenu aussi vague ? En panne de réponses, certains cadres techniques de l’Anip ayant travaillé sur le Ptab sont plus que jamais suspectés de vouloir tailler sur mesure ce document pour bien donner à « bouffer » et peut-être avec les fameuses rétrocommissions qui font le lit à la gabegie financière et à la corruption. Des choses bannies de la gouvernance portée par le Président Patrice Talon.

En l’état des choses, si ce projet de Ptab est validé ce jour, le Directeur général de l’Anip et tout le Conseil d’administration se rendraient complices d’une fraude avant même l’heure. Le Dg et les membres du Ca devraient rapidement jeter à la poubelle cette vilaine idée de recruter des agents ou cabinets prestataires pour le développement des applications. Le ton de la réduction du train de vie de l’État est donné par le Président Talon. L’Anip qui fonctionne sur budget de l’État ne peut se permettre de telles fantaisies orchestrées pour assouvir la vilaine soif de certains cadres soucieux de manger plus qu’il n’en faut. Le Dg et le Ca sont ainsi prévenus ! À suivre…

B. K. S

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