Développement du corridor Abidjan-Lagos : le comité ministériel de pilotage tient sa 20e réunion à Cotonou

Après la rencontre du comité des experts du projet de développement du corridor Abidjan-Lagos tenue les 13 et 14 décembre 2023, le comité ministériel de pilotage dudit projet a tenu sa réunion le 15 décembre à Cotonou. Cette activité placée sous l’égide de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a eu pour cadre l’hôtel Golden Tulip le Diplomate de Cotonou et a connu la présence effective au Bénin des délégations des Etats concernés par la construction de cette infrastructure.

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Lentement mais sûrement, tout se met en place pour la mise en œuvre du projet de développement du corridor Abidjan-Lagos. Une autoroute longue de 1028 km et d’un coût estimé à près 1000 milliards de francs cfa. Ce 15 décembre, le comité ministériel de pilotage dudit projet a tenu sa 20e réunion tournante à Cotonou après celle d’Accra en mars dernier. Elle a permis aux Etats du corridor de traiter des questions techniques et financières de la mise en œuvre du projet. Il s’agit notamment de l’avancement des composantes du projet, l’établissement de l’autorité de gestion du corridor, les défis de recherche de financement et plus généralement de concrétisation du projet.
Mais avant d’aller dans le vif des échanges, une cérémonie protocolaire a lancé la rencontre. Dans son discours introductif, Amadou Diongue, représentant résident de la CEDEAO au Bénin, portant à cette occasion la voix de Sédiko Douka, commissaire des infrastructures, de l’énergie et de la Digitalisation, a précisé que l’objectif de ce corridor est de supprimer toutes les barrières tarifaires, non tarifaires pour assurer la libre circulation des personnes et des biens de n’importe quel pays. A l’en croire, cette autoroute reliant Abidjan, Accra, Lomé, Cotonou et Lagos, desservira 400 millions d’habitants de l’Afrique de l’Ouest, ce qui représente près de 70% du trafic de la région.
Pour finir, Amadou Diongue a annoncé que l’année 2024 sera une année pleine d’activités sur tous les plans (technique, financier, institutionnel et légal). « Toutes les composantes évolueront en parallèle en vue de soumettre les rapports finaux et les dossiers d’appel d’offre de construction de l’autoroute. C’est donc pour dire que 2024 sera une année cruciale », a-t-il conclu.
Dans son intervention, le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable, José Tonato s’est réjoui de constater que plusieurs composantes du projet ont pu suivre leur cours normal, notamment l’étude de faisabilité des conceptions techniques dont les phases 3 et 4. Le Bénin était entre temps sorti de ce projet, mais a effectué son retour tout en formulant des souhaits. « Le souhait du Bénin est de voir le tracé proposé tenir compte des plans directeurs de développement économique et des plans nationaux transport de chaque Etat membre. Ce sera le gage d’une adhésion totale de nos différents Etats à cet important projet régional », a-t-il laissé entendre.
Plusieurs autres personnalités telles que David Umahi, Ministre des Travaux Publics du Nigéria et président du comité ministériel de pilotage du projet de développement du corridor Abidjan-Lagos Kwasi Amoako Attah, Ministre des routes et autoroutes du Ghana, Bignoite Kongnah , directeur de cabinet de la Ministre togolaise des travaux publics et Ezoa Stephane, directeur adjoint de cabinet du Ministre Ivoirien de l’équipement et de l’entretien routier, sont aussi intervenues au cours du lancement.

L.T.