Coïncidence du mercredi des Cendres avec la St Valentin : «C’est une très heureuse coïncidence», clame l’Église catholique romaine

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Mercredi 14 février 2024. Journée dédiée depuis plusieurs années à l’amour et aux amoureux, qui connaît pour le compte de cette année une particularité non négligeable. Elle coïncide avec un évènement majeur chez les fidèles de l’Église catholique romaine. Il s’agit du mercredi des Cendres consacré par les saintes Écritures et préparant les fidèles vers la joie pascale. Ce hasard du calendrier n’est pas négligeable, car passant un message de la part du Seigneur et du calendrier.

Il s’agit de la culture de l’amour du prochain, du partage et de la sincérité dans les relations humaines. «Cette coïncidence à mon avis peut avoir bien un lien. Ce serait une interpellation à donner à l’amour son vrai sens. Le sens que Dieu lui a donné, surtout après la création du premier couple humain tiré de la poussière, mais devenu complémentaire et uni dans l’amour conjugal qui donne la vie. Cela est contraire donc au sens mondain du 14 février, où les adolescents et jeunes et parfois certains adultes mal éclairés se permettent d’aller au sexe n’importe comment comme le signe de la manifestation de leur amour réciproque. Ce dernier sens n’exprime pas le bien réciproque du couple et ne conduit pas à la vie comme Dieu le veut. Les vrais amoureux, ce sont ceux qui se veulent réciproquement du bien et agissent ainsi », analyse Père Élie Adjagodo Vicaire sur la paroisse saint Jude Thaddée de Zoungoudo.

Plus loin, la société tire également des leçons de ce hasard de calendrier. La Saint-Valentin étant une fête de célébration de l’amour et Dieu étant amour, l’on peut retenir qu’il profite de ce temps de carême pour inviter les uns et les autres à plus d’amour entre eux basé sur le partage et l’attachement. « […] Le carême, comme on le dit, c’est un moment fort et quand on parle de Saint Valentin, c’est la célébration de l’amour et qui parle de l’amour parle de beaucoup de choses. Surtout sur le plan spirituel, l’amour signifie beaucoup et le carême, c’est pour faire preuve de sa fidélité, de son amour au Seigneur, au Dieu tout-puissant. On peut dire que sur le plan spirituel, les deux événements, c’est pour renforcer l’amour en tant que valeur », trouve Professeur Kassim Olagouké Orougbe sociologue et analyste, gestionnaire de projet.

Saint Valentin et mercredi des Cendres, une très heureuse coïncidence

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«C’est une très heureuse coïncidence avec une fête devenue mondaine où tout le monde parle des amoureux alors qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour celui ou celle qu’on aime et le temps de carême nous permet de contempler cet amour de Dieu qui s’est donné jusqu’à s’abandonner sur la croix pour que nous ayons la vie et la vie en abondance par conséquent ça nous rappelle en qui nous devons mettre notre amour. C’est le Christ puisque Dieu lui-même est amour et celui qui ne croit pas, n’aime pas Dieu, ne connait pas Dieu », a expliqué le Père Hubert Kedowide, Directeur Diocésain de la Communication et curé de la paroisse Bon Pasteur de Cotonou.

Par ailleurs, l’Église catholique pense qu’à travers cette coïncidence, Dieu passe un message entre les fidèles. Celui d’une responsabilité partagée, loin des mauvaises habitudes auxquelles l’on pense à la Saint-Valentin et à la dépravation, au sexe et à l’alcool. «Il n’y a aucun lien direct entre ces deux évènements. Mais puisqu’en Dieu, il n’y a jamais de hasard ou de coïncidence sans sens, on pourrait lire dans cette convergence d’événements un clin d’œil du Seigneur qui voudrait certainement que nous changions de regard sur la Saint-Valentin devenue, avec le temps, un théâtre de toutes sortes de dépravations et de dénaturalisation de l’amour. Je n’exagère pas en le disant. Si la Saint Valentin de cette année a lieu en ce jour si symbolique pour nous chrétiens, ce jour de jeûne obligatoire, ce serait sûrement pour que nous nous privions de ces plaisirs de la chair éphémères qui, bien souvent, nous détournent du Seigneur », pense Père Brice Emmanuel Daanon de la paroisse Saint-Antoine de Padoue de Sègbohouè.

Il ajoute d’ailleurs que « cela ne nous empêcherait point de nous manifester mutuellement un amour vrai, dépourvu de toute fioriture mondaine. L’amour est simple qui se donne simplement dans le respect et le silence des cœurs qui dialoguent au fond de nous».

Les religieux et le sociologue n’ont pas manqué d’exhorter les jeunes à des comportements responsables au cours de cette fête.

Ulrich ZINSOU

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