Temps de carême chez les fidèles de l’Église catholique romaine : Prière, pénitence, partage : les 3 recommandations des Saintes Écritures
La communauté chrétienne du monde entier démarre aujourd’hui mercredi 14 février le temps de carême. Cette période prévue par les Saintes Écritures commence donc le quarantième jour avant Pâques, soit le mercredi des Cendres. Pendant quarante jours, l’église recommande à ses fidèles le jeune, l’aumône et la prière et les invite vivement à la pratique des vertus aussi bien théologales que cardinales ou humaines.
En effet, ce temps est privilégié chez les fidèles de l’Église catholique, car il offre la possibilité de se rapprocher encore mieux de Dieu, d’implorer son pardon, sa miséricorde et notamment ses grâces insondables.
C’est une occasion bien indiquée pour se réconcilier avec Dieu et obtenir sa clémence. Le symbole de cendre imposé sur le front des fidèles représente la marque de reconnaissance de Dieu sur ses enfants et le signe de préparation pour un temps de carême qui respecte les principes ecclésiastiques. «Le temps de carême, dans l’Église catholique, est un temps privilégié que le Seigneur nous offre pour que nous fassions un retour vers Lui, comme l’enfant prodigue retourne vers son Père pour bénéficier non seulement de son pardon, de sa miséricorde, mais aussi de ses grâces. C’est un temps de conversion, un temps de désert, un temps de sobriété, un temps de grâces, un temps qui nous rappelle les 40 jours du peuple d’Israël au désert ainsi que les 40 jours que le Christ y a passés, un temps de cheminement vers la liberté», a confié Brice Emmanuel Daanon, Vicaire de la paroisse Saint-Antoine de Padoue de Sègbohouè, commune de Kpomassè.
Carême pour préparer la Pâques du Seigneur
Chez les chrétiens catholiques, le temps de carême permet aux fidèles de préparer la fête de Pâques représentant la résurrection du Christ. C’est un moment donc solennel et important dans la vie du croyant. «Le carême est ce temps de 40 jours qui s’ouvre avec le mercredi des Cendres et cumule dans la semaine qui précède Pâques et qu’on appelle communément la semaine sainte. Cette semaine commence avec le dimanche des Rameaux qui est à la célébration de l’entrée solennelle du Christ à Jérusalem, cette même semaine qui inclut le jeudi saint, la célébration de l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce par le Christ, le Vendredi saint qui est la passion du Christ et de sa mort sur la croix. Le temps de carême est donc consacré à la célébration pascale», explique Père Rodrigue Sèda Azanmasso de la congrégation des Eudistes en service au centre d’accueil et de spiritualité Saint Jean-Eudes d’Atrokpocodji.
Au père Hubert Kedowide, Directeur Diocésain de la Communication et curé de la paroisse Bon Pasteur de Cotonou, de préciser toute la place réservée à ce temps et toute la valeur que l’Église catholique lui accorde. Il indique que «le temps de carême est un temps de pénitence où nous préparons pour la célébration de la fête de Pâques où Jésus a triomphé du péché et de la mort pendant 40 jours, donc pendant 5 semaines, les chrétiens catholiques travaillent à se purifier et à lutter contre le péché et pour lutter contre le péché, il faut priver le diable de ses équipements de combat qui sont des équipements simplement liés au corps.»
Les trois recommandations de l’Église catholique lors du carême
Moment exceptionnel de la rencontre du Christ et de ressourcement, il est recommandé de la part des fidèles de l’église des comportements exemplaires et répondant aux exigences des Saintes Écritures. Notamment la prière, la pénitence et le partage. «C’est une période pendant laquelle l’église recommande à ses fidèles le jeûne, l’aumône et la prière», dira le père Elie Adjagodo, Vicaire de la paroisse Saint-Jude Thaddée de Zoungoudo.
Le Père Rodrigue Sèda Azanmasso ne dira pas le contraire. Pour le père eudiste, c’est un temps de conversion et de retraite dans la prière et l’invocation de Dieu. «L’église a toujours fait de ce temps, une retraite spirituelle marquée par trois (3) piliers principaux. C’est-à-dire la prière, la mortification, déjà présente dans la pénitence du temps de carême, aide le chrétien à mourir à lui-même pour revivre pleinement en Jésus-Christ ressuscité. C’est donc, par conséquent, un temps, non de tristesse, mais de joie, de retour à Dieu, parce que tout retour à Dieu est joie et allégresse. C’est un temps de conversation et d’ouverture à autrui, un temps où on se laisse toucher par la grâce de Dieu», a-t-il ajouté.
C’est donc reparti pour 40 jours de prière, de partage et de pénitence chez les fidèles de l’Église catholique. Ces recommandations préparent les uns et les autres à la solennité de Pâques. Pendant le temps de Carême, les fidèles doivent prendre part tous les vendredis aux séances de chemin de croix pour revivre la passion du Christ.
Ulrich ZINSOU