Rejet par l’Assemblée Nationale du projet de loi portant révision de la constitution : loin d’être un échec, c’est une preuve de la vitalité de la démocratie béninoise

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L’Assemblée Nationale du Bénin à travers ses députés a rejeté la proposition de loi portant révision de la constitution du Bénin. Lors de la séance plénière qui s’est déroulée dans la nuit de ce vendredi 1ᵉʳ mars 2024, les honorables députés ont marqué un « NON » catégorique à cette proposition portée notamment par le Bloc Républicain (BR) et le Président de son Groupe parlementaire Assan Séïbou.

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Soutenu en triomphe par le parti de la mouvance présidentielle Union Progressiste, le Renouveau (Up-R), l’ensemble des députés du Bloc Républicain et tous les membres du Bureau Exécutif National (BEN), l’on ne saurait parler en l’état d’un échec comme certaines mauvaises langues ont commencé à distiller pour embrouiller l’opinion.

Il faut juste indiquer que ce rejet sonne comme une réponse à la vitalité de la démocratie béninoise, de son dynamisme et de son caractère souverain. En effet, savoir que cette loi ne viole aucun des fondamentaux de la République du Bénin et surtout ne permet pas de modifier le nombre de mandat du Président de la République, en limitant le nombre de mandats à 2 est déjà un point essentiel qui naturellement pourrait calmer tous les cœurs.

Le parti du cheval Blanc cabré a démontré que le vote de cette loi serait une véritable solution pour anticiper et mettre fin de façon durable aux crises politiques futures. Parti du peuple et attaché aux bonnes valeurs, le groupe parlementaire a ces dernières semaines multiplié les concertations pour permettre à tous les députés de voir dans la même direction, celle qui sauve le peuple et lui évite de situations désagréables.

Une proposition de Séïbou qui visait l’avenir très proche

Dans son fauteuil d’élu du peuple à l’Assemblée Nationale, le député a pour rôle, au-delà du contrôle de l’action gouvernementale, de proposer des lois. Ces propositions visent à apporter des solutions atténuantes, à court et à long terme, aux populations dans différents domaines.

C’est le cas de cette proposition de loi de l’honorable Assan Séibou dans la pleine perspective de trouver une solution à l’alignement des élections générales en 2026. Donc une proposition au nom de l’intérêt général du peuple béninois et de ses institutions.

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La proposition de loi dont l’initiative n’émane pas du chef de l’État Patrice Talon qui l’a su bien rappeler lors de sa conférence de presse du jeudi 8 février 2024 au palais de la Marina. «Je ne veux aucune révision de la Constitution. Je ne veux pas qu’on touche à une virgule de la Constitution», déclarait le chef de l’État face aux journalistes.

Prenant acte des résultats des votes effectués sur la proposition de loi, le parti dirigé par le Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané sort solide et grand de cette aventure politique.

Le parti confirme ainsi son attachement aux principes démocratiques, caractérisés par ailleurs par la contradiction et le pluralisme des idées. Par cette proposition, le BR a suscité dans l’opinion politique nationale et même internationale, le débat pluriel. Il reste focus dans son initiative, ce qui démontre que les critiques et les commentaires de mauvaises langues ne doivent pas être des entraves à la volonté de servir le peuple avec efficacité.

Le Bloc Républicain tout droit dans son agenda politique

Convaincu que ce « NON » de l’Assemblée Nationale n’est pas un échec, le Bloc Républicain (BR) poursuit sa marche vers les orientations qu’il s’est donné depuis le début. Loin d’être une victoire pour les autres, il constitue une opportunité de se relancer autrement et de sortir fier de cette aventure marquée de leçons et de notions.

Assan Séibou dans son rôle d’élu du peuple peut se sentir fier d’avoir suscité le débat, d’avoir tenté de régler une situation dans l’intérêt général du peuple qu’il représente dignement.

Il a donné l’exemple malgré les pressions en refusant de retirer le projet de loi après la déclaration du chef de l’État qui a dit qu’il ne voulait pas qu’une seule virgule de la constitution ne soit touchée. Il a montré que les critiques ne doivent pas empêcher l’honorable de prendre des initiatives et de l’assurer pleinement. Il doit inspirer ses collègues.

UlrichZinsou

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