Modification du Code électoral : 5 partis de l’opposition contre l’exclusion, exigent le respect des principes électoraux
Cinq (05) partis de l’opposition étaient en conférence de Presse ce mercredi 13 mars 2024. Il s’agit des partis LD, NFN, GSR, MPL et FCBE, et des organisations de la société civile. À travers une déclaration de presse, les forces constitutives de l’opposition ont tenu à porter un regard critique sur la gouvernance électorale sous le Président Patrice Talon depuis 2016 sans occulter la question de la modification du code électoral.
L’opposition au Bénin choisit le jour de célébration des 25 ans de décès de Monseigneur Isidore de Souza pour porter un regard critique sur la situation sociopolitique au Bénin. Pour les cinq (05) partis réunis, depuis l’avènement du régime au pouvoir une instabilité électorale s’observe. » L’administration Talon n’a fait que multiplier consciemment les actes
attentatoires à la stabilité politique du pays par la mise en place d’un
écosystème juridique et institutionnel, favorisant l’exclusion et réduisant le
champ d’expression politique à une seule minorité partisane proche d’elle » a déclaré Guy Mitokpè porte-parole de la conférence.
Rappelant que le processus de modification du code électoral, a été déclenché par la décision du juge constitutionnel de mettre en conformité l’article 146 du code électoral avec la constitution, l’opposition trouve que la majorité parlementaire a décidé de corser les conditions d’éligibilité des différents partis. Cet état de chose serait une entrave à la pluralité de voix au sein de l’assemblée nationale. « Nous ne sommes contre personne, nous sommes contre la tricherie et l’exclusion » condamne t-il avec véhémence.
Sur la question de l’accord de gouvernance, les cinq partis politiques s’y opposent. « L’accord de gouvernance est une fraude institutionnalisée car il pourrait exclure à l’attribution des sièges d’un parti qui arrive premier au plan national ». Déclarant être contre les principes qui violent les élections, l’opposition se remet à la cour constitutionnelle et leur convie à faire preuve de sagesse. ‘Nous demandons à la cour d’éviter d’assouvir l’orgueil
d’un individu et de préserver la vie des Béninois » a fait savoir le porte-parole tout en rappelant les évènements des législatives de 2019.
Médard CLOBECHI