L’unité de la recette de Dja a annoncé avoir intercepté une camionnette transportant une quantité significative d’alcool jugé de « frelaté ». Cette saisie est basée sur les soupçons de risques pour la santé publique selon ces derniers. Un total de 33 bidons de 25 litres et 22 fûts de 200 litres ont été confisqués lors de cette opération, pour un volume total de 5225 litres. Une interrogation intervient à ce moment cherchant à savoir par quel mécanisme le sodabi est-il jugé de frelaté ou non.
Le Sodabi, une boisson traditionnelle très appréciée au Bénin, est désormais sous les projecteurs après cette saisie de boissons sodabi qualifiées de « frelatées » par certains agents de la douane. Malgré l’absence de certification officielle de sa qualité, les consommateurs se sont toujours fiés à leur propre jugement pour évaluer l’authenticité de cette boisson. Cependant, les Béninois interrogés expriment leur inquiétude face à cette menace mettant en évidence les défis économiques auxquels ils sont déjà confrontés au quotidien. La destruction des micro-entreprises sous prétexte que le Sodabi est frelaté ne fait qu’aggraver la situation socio-économique des habitants. Il est impératif que les autorités prennent des mesures efficaces pour protéger les consommateurs et les commerçants de cette boisson qui faut-il le rappeler reste un chef-d’œuvre made in Benin.
Sauf erreur ou méconnaissance, la douane ne dispose à la date d’aujourd’hui d’aucun outil d’appréciation de la bonne ou mauvaise qualité de Sodabi. Pour affirmer que le Sodabi est frelaté, il faut au moins l’envoyer dans un laboratoire, lui faire subir des tests, ce qui semble n’avoir pas été fait. Nombreux sont ceux qui, face à cette situation, soupçonnent que les conflits fréquents entre commerçants concurrents de Sodabi aient débouché sur un règlement de compte en usant sans doute, de fausses dénonciations à la douane. À suivre.
Brivaël Klokpê Sogbovi