Accusations des autorités nigériennes sur l’existence de bases militaires au Nord : Tiani doit faire une descente au Bénin

0 214
Banniere GKS

Le général de Brigade au sein des forces armées nigériennes, Abdourahamane Tiani doit effectuer une visite de travail au Bénin. Pour le compte de ce voyage, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) doit être accompagné de son Premier ministre Ali Lamine Zeine et des membres de son gouvernement. Cette descente s’avère importante et urgente en raison des accusations fallacieuses, mensongères et sans fondement jetées ces derniers jours sur le Bénin et sa prestigieuse image.

- Advertisement -

Rien au monde ne peut justifier ces accusations confiées à la presse lors d’une conférence samedi 11 mai 2024 par le Premier ministre du Niger. Rester dans un bureau à Niamey, rédiger un document pour identifier cinq (5) bases militaires françaises dans le Nord Bénin est tellement facile comme exercice que cela manque d’esthétique et de sérieux.

«Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin», car « sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises » et « sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays », déclarait Ali Mahaman Lamine Zeine lors de sa conférence de presse.Plusieurs heures face aux professionnels des médias pour distiller de fausses informations et humilier de cette façon les autorités d’un pays comme le Bénin, frère avec le Niger depuis plusieurs années.

Qu’est-ce qui peut pousser ainsi les autorités nigériennes à fabriquer ainsi et de manière exceptionnelle des mensonges et à tenter d’embrouiller l’opinion publique. Le Premier ministre lors de sa sortie a même identifié au Bénin cinq (5) zones censées être celles qui abritent les bases militaires dans le but de déstabiliser l’État du Niger. Ridicule !

Mahaman Lamine Zeine et Tiani connaissent-ils mieux la carte géographique du Bénin mieux que les autorités béninoises ? C’est justement face à ces allégations que le gouvernement de Patrice Talon doit se permettre d’inviter Tiani et son Premier ministre sur le sol béninois.

De Cotonou à Malanville, la délégation fera le tour pour identifier et montrer à la face du monde qu’elle s’est trompée sur toute la ligne, a manqué de vérité et de sérieux depuis Niamey. Ce même souhait est d’ailleurs déjà formulé depuis le vendredi 10 mai dernier par le porte-parole du gouvernement du Bénin Wilfried Léandre Houngbédji.

Banniere carrée

Dans une émission, il a émis le vœu de voir une délégation nigérienne au Bénin en compagnie des médias indépendants et même des drones pour faire le tour comme des touristes afin de constater que le Bénin n’abrite pas des bases militaires françaises, mais travaille à densifier son dispositif pour mieux lutter contre les terroristes. Mieux, comme l’a indiqué Wilfried Léandre Houngbédji «Une base militaire, ce n’est pas une aiguille dans une botte de foin quand même. Il peut déployer les moyens satellitaires qu’il veut, avec ses alliés militaires du moment pour venir voir si on a une base ici», avançait-il en réponse aux accusations du Niger.

Le Bénin joue sa crédibilité et veut un retour à la paix

Dans cette situation, le Bénin a décidé de jouer sa crédibilité d’État souverain et de droit. Le président Patrice Talon lui aussi dans une déclaration le mercredi 8 mai 2024 a annoncé être ouvert pour normaliser les relations entre les deux (2) pays dans le respect.

Les autorités du Niger doivent répondre à l’appel du Bénin pour fumer enfin le calumet de la paix. Ceci n’est que dans l’intérêt supérieur des deux (2) nations et pour le bonheur des populations.

La désinformation et la manipulation doivent quitter le débat diplomatique pour laisser place aux débats d’idées et des occasions de gestion pacifique afin de juguler la crise qui s’enfonce de jour en jour.

Ulrich ZINSOU

SWEDD

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!